En effet, la république du Mali ne peut pas se mettre en marge de la recherche scientifique, des essais pharmaceutiques et médicaux parce que les maliens bénéficient déjà et depuis très longtemps des produits finis issus d’eux.
Au Mali les domaines concernés par ces recherches scientifiques sont, l’agricultures, l’environnement, la pharmacie (médicaments et vaccins et autres produits), le médical, l’animale.
Nous avons du mal à comprendre certains maliens qui font comme la recherche scientifique, les essais sont des crimes contre les maliens alors que l’humanité toute entière est en train de bénéficier aujourd’hui et bénéficiera jusqu’à la fin des temps des bienfaits, les produits finis de ces découvertes scientifiques, des recherches scientifiques, des essais et d’autres études.
Les essais médicaux et pharmaceutiques se font dans tous les pays du monde et sont même encouragés par les gouvernements comme partie intégrante de la recherche dans ces domaines pour la qualité des soins (curatifs, préventifs, greffes d’organe ou d’implants et promotionnels) dans les conditions très rigoureuses du respect strict du processus, du protocole et de l’éthique.
Ils se font, en Afrique, en Europe, en Amérique, en Inde, en Océanie, depuis des millénaires et au Mali depuis seulement des dizaines d’années par d’éminents chercheurs sortis dans grandes écoles et universités.
Au Mali, ne politisons pas, ne sabotons pas les domaines des découvertes scientifiques, des recherches scientifiques, des essais et des études, c’est très grave et inquiétant dans la vie d’une nation dans leurs progressions, leurs améliorations et leurs qualités.
En prenant le domaine pharmaceutique dont nous avons une certaine connaissance et maitrise, tous les médicaments dans nos officines de pharmacies, dans nos hôpitaux, dans les centres de santé de référence, dans les CSCOM, dans nos maternités et les vaccins au Mali (programme élargi de vaccination et officines de pharmacie), tous sans exception ont subi des essais avant d’être des produits finis puis homologués par l’OMS et ensuite autorisés au Mali à travers l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) par l’autorité nationale de régulation.
Nous profitons ici de féliciter très sincèrement le gouvernement malien à travers le Ministère de la santé et du développement social et ses partenaires qui encouragent et financent la recherche scientifique, les essais et les études.
Il n’y aura pas de développement scientifique au Mali tant qu’après les formations scientifiques, il n’y a pas de mise en œuvre de la recherche scientifique dans des structures scientifiques de recherche dignes de ce nom, l’une des manières à travers laquelle le Mali participera aux compétitions scientifiques, en Afrique et dans le monde.
Dans le domaine sanitaire, pharmaceutique et médical, tous les programmes de recherche sont sanctionnés par un protocole de recherche soumis à un comité scientifique et approuvés par les autorités nationales de règlementation et d’éthique médicale.
L’investigation et la riposte de toutes les situations d’urgence surtout dans le cadre d’évènements mal connus comme les cas les plus récents Ebola et la Covid -19, nécessitent donc des activités de recherche telles que les essais pour mieux comprendre la situation afin de dégager des recommandations pour guider les décisions des autorités scientifiques, les autorités sanitaires de santé publique et les autorités politiques, des pays.
Une fois de plus grâce aux résultats des essais des médicaments y compris les vaccins dans le domaine de la santé, plusieurs maladies sont sous contrôle telles que, la variole, l’onchocercose, la lèpre, la tuberculose, la poliomyélite, la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, le paludisme, le HIV, la méningite et bien d’autre infections bactériologiques, virales et parasitaires.
Pour ce faire au Mali, de 2005 à 2017 au compte des activités de recherche et d’essais, le CVD Mali (Centre pour le Développement des Vaccins du Mali) a fait des essais sur les vaccins et certains centres internationaux ont fait des progrès notables félicités et reconnus nationalement et internationalement.
Dans ces centres, plusieurs recherches sont en train d’être faits sur le vaccin contre le paludisme et le vaccin contre Ebola.
De nombreux vaccins ont été introduits et/ou sont en voie d’introduction dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) de routine notamment :
– Le vaccin contre l’Haemophilus influenzae type B en 2005 ;
– Le vaccin contre le pneumocoque (PCV13) en 2011 ;
– Le vaccin contre les diarrhées a rotavirus (RotaTeq) en 2014 ;
– Le vaccin contre la méningite à méningocoque A (MenAfriVac) en campagne en 2010 et 2011 et dans le PEV en 2017.
Il faut noter avec une fierté scientifique et patriotique que le vaccin MenAfriVac dont les essais ont été effectués au Mali a servi à immuniser plus de 200 millions de personnes en Afrique.
– Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus (Gardasil) est en cours d’introduction dans le PEV de routine.
Le vaccin contre Ebola a suivi le même processus en 2014 et a permis de lutter contre Ebola en Guinée et en RDC.
La recherche sur les vaccins contre la COVID-19 à travers les essais qui est la plus récente, est entrain de suivre exactement le même processus au niveau national et international.
Au Centre pour le Développement des vaccins du Mali (CVD Mali), implanté dans plusieurs pays en Afrique et dans le monde, un centre dédié uniquement à la recherche et le développement des vaccins, les maliens doivent en être fiers avec les autres centres et laboratoires de recherches au Mali.
Dans ce centre, il y’aura des essais sur le vaccin contre la Covid -19 en phase 2 et 3, comme il l’a fait avec succès et reconnaissance avec des vaccins ci –dessus cités et actuellement utilisés au Mali ; en Afriques et ailleurs.
La Covid -19 étant une pandémie d’apparition récente, plusieurs pays sont en compétition dans le cadre de la recherche scientifique, pharmaceutique et médicale, et sur les vaccins et sur la Maladie, pour ce faire nous devons encourager nos scientifiques et nos centres de recherches afin qu’ils produisent des résultats probants au compte des maliens et au profil de tous, le Mali, l’Afrique et le reste du monde.
Le peuple malien, le gouvernement malien, les autorités maliennes, les médias, tous les cadres de la santé, tous doivent soutenir et encourager ces essais, ces recherches scientifiques afin que le Mali puisse être un grand pays de recherche et pourquoi pas un jour de fabrication de médicaments curatifs, de vaccins afin de lutter contre les maladies évitables par la vaccination (MEV) pour le bonheur de la santé des enfants, des femmes en âge de procréer et de tous.
Les scientifiques et les chercheurs maliens doivent être encouragés parce que certains sont déjà dans les compétitions nationales et internationales, d’autres sont en cours, encourageons-les.
Nous souhaitons vivement que la recherche sur la Covid -19 à travers ces essais vaccinaux puissent aboutir à des résultats probants au compte des maliens et au profil de l’Afrique et de l’humanité toute entière.
En conclusion nous ne devons pas en aucun cas transposer les querelles personnelles sur ces domaines de la recherche scientifique, des essais et des études dont leurs compréhensions ne sont pas souvent faciles pour certains maliens qui ne sont pas du domaine.
Que le Tout Puissant, le créateur bénisse et protège la recherche scientifique au Mali.
Bamako, le 04 octobre 2021
Dr Fatogoma TOGOLA, Dr en Pharmacie et logisticien,
Spécialiste en pharmacovigilance, au Centre national d’Immunisation.
