INTERVENTION MILITAIRE DE LA CEDEAO AU NIGER: EXCLUSITIVITÉ SUR LE POINT DE VUE DU DR FATOGOMA TOGOLA, FILS DE MILITAIRE ET PHARMACIEN

Sene Kunafoni

Dr Fatogoma TOGOLA, est un fils de militaire, detenteur d’un Doctorat d’Etat en Pharmacie, Logisticien et Spécialiste en Financement Basé sur les Résultats (FBR), et Spécialiste en Pharmacovigilance, entre autres, homme d’Etat et homme politique malien.
Il a une hantise pour le renforcement régulier et constant de la sécurité nationale du Mali, à travers le renforcement continu de la capacité opérationnelle des forces armées maliennes. Il s’intéresse au stratégie de renseignement, aux stratégies politiques, et aux politiques de développement, entre autre, il est spécialiste du Financement Basé sur les résultats (FBR).

Dans le cadre du renforcement de la sécurité nationale, il a conçu, élaborer et transmis officiellement en juin 2022, une proposition de projet sur le renseignement, transmis à l’Agence Nationale de la Sécurité d’Etat (SE). Pour la bonne gouvernance, il a fait des propositions de solutions officielles aux régimes politiques et transitoires et à cette présente transition malienne, et à la transition en cours au Burkina Faso.

Lisez l’entretien en exclusivité:

Après la tentative de coup d’Etat militaire au Niger depuis le 26 juillet, la CEDEAO envisage de rétablir l’ordre constitutionnel, et les Chefs militaires de la communauté se sont réunis deux fois, ils disent qu’après l’échec et ou l’épuisement de toutes les voix de négociations avec les putschistes nigériens, une probable intervention militaire sera mise en œuvre afin de rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays, est est-ce possible cette intervention militaire ?

Tout d’abord, c’est vraiment très regrettable dans certains de nos pays de la CEDEAO y compris le nôtre ici au Mali, de faire croire que la révolution et l’évolution, pour l’émancipation et l’émergence des peuples passent réellement par les coups d’Etat militaires ; que non.
Pour moi, toutes les sociétés dans le monde y compris la société malienne sont stratifiées en trois (3) couches, la société civile, la société politique et la société militaire ; et chacune doit jouer pleinement et réellement son rôle et en toute responsabilité dans la complémentarité totale, pour le bonheur de chaque peuple et de chaque nation.

Nous devons comprendre que les armées nationales sont non seulement républicaines, également, elles sont des parties intégrantes et inséparables des régimes politiques et elles sont sous la responsabilité indéniable des hommes politiques à travers les régimes politiques, parce que tous les Présidents de la république sont les chefs suprêmes des armées.
Donc les autorités militaires à un certain niveau de fonction et de responsabilité dans nos pays, à travers les conseils de défense et de sécurité, les ministres de la défense et de la sécurité, les conseillers spéciaux de défense et de sécurité, les Directeurs des services de renseignement, les gardes présidentielles, sont des conseillers du Président de la république, le Chef suprême des armées, en matière de sécurité nationale, et œuvrent à l’application du projet de société politique en matière de défense et de sécurité ; et même peuvent conseiller en matière de gouvernance grâce aux renseignements sur cette dernière. Alors, comment pouvons-nous séparer la gestion de la sécurité nationale par les régimes politiques et la gestion de cette même sécurité nationale par les autorités militaires à un certain niveau ? Que non.
Je ne serai jamais d’accord avec certains propos de maliens et d’autres africains qui disent que l’intervention militaire de la CEDEAO sèmera le chaos au Niger, pour moi, c’est le coup d’Etat qui a déjà semé le Chaos au Niger.

Dites-moi Monsieur le Journaliste, au Burkina Faso, au Niger, en Guinée, ici au Mali, il y’a eu beaucoup de coup d’Etat dans ces pays ; qu’est ce qui a réellement et honnêtement changer dans le quotidien des maliens dans le développement du Mali ? Rien au contraire.

Depuis les indépendances, plus des décennies ici au Mali et dans certains pays de la CEDEAO, tous ces régimes politiques et leurs gouvernances politiques, tous ces régimes militaires dictatoriaux et toutes ces transitions militaires à travers les coups d’Etat et leurs gouvernances n’ont pu rien changer ; dans ce cas, nous devrions-nous nous poser la question suivante, qu’est ce qu’il faut changer réellement ?

Ce n’est ni par la collaboration avec la France, avec l’Allemagne, avec la Russie, avec la Chine, avec les USA, avec les pays bas, avec le Japon, entre nous ici en Afrique, en plus, également ce n’est pas aussi leurs absences sur nos sols, ces pays colonisateurs, impérialistes et bienfaiteurs, qui vont nous retarder ou nous développer ; il faut que l’on fasse cette prise de conscience réelle face travail, rien que le travail; il faut que l’on change de mentalité, de manière de faire et d’être, le respect de nos propres lois et textes, l’utilisation efficace de la ressource humaine de qualité, la redistribution équitable des ressources du contribuable, la bonne gouvernance; en un mot il faut un changement total de paradigme.

Aussi, nous devons comprendre que la révolution, pour l’émancipation et l’émergence des peuples et des nations de la CEDEAO, et de certains de ces pays africains qui sont en retard de prospérité et de développement, passera obligatoirement et fondamentalement par les révolutions et les promotions intellectuelles, économiques et d’autosuffisances alimentaire, culturelles et morales, la démocratie et des Etats des droits y compris les libertés fondamentales qui préserveront la dignité humaine ; entre autres.
Pour revenir à ta première question, d’abord j’ai apprécié le dialogue comme première option par les responsables de la CEDEAO ; Oui, Monsieur le journalise, c’est bel et bien possible cette intervention militaire au Niger, mais elle sera non classique, mais ciblée.
De passage, en tant que militant d’un parti politique, les Démocrates Progressistes du Mali (DPM), par rapport à la CEDEAO, nous sommes en train de transmettre officiellement, en terme de proposition et de contribution en tant que parti politique d’un pays membre de la communauté, des notes techniques conçues pour la surveillance, le contrôle et l’évaluation régulière des gouvernances y compris la sécurité nationale dans chacun des pays de l’espace, pour renforcer cette dernière afin de mettre fin aux coups d’Etat institutionnels civils et militaires.
Comment est-ce possible ?
Monsieur le journaliste, loin des secrets de Dieu, il ne s’agira pas de faire comme lors d’une guerre classique, le scénario utilisé ou la stratégie pourrait être des interventions très ciblées et précises afin d’épargner la population civile nigérienne.
Ces interventions militaires sont appelées opérations chirurgicales, ou des raids militaires qui peuvent se faire sur une ou plusieurs cibles à la fois, systématiquement et coordonnées afin de retirer et ou de capturer, et d’autres dans le pire des cas, à travers un commando.
Les préparatifs des raids militaires par des commandos peuvent prendre le temps qu’il faut et la période adéquate qu’il faut, allant d’un à trois mois, même plus, tant qu’il y’ a un mandat, pour ce faire. Un raid militaire est une opération militaire ponctuelle d’assaut, appelé aussi Coup de main ; il peut se faire en l’absence de toute effusion de sang. Cette sorte d’intervention est effectuée par des groupuscules de militaires appelés commandos militaires.

Est-ce qu’il y’a eu des cas pour sauver des gens ?

Oui, il y’a eu de très nombreux raids militaires, en Afrique et partout dans le monde. Celui qui m’a séduit le plus jusque-là et qui date de très loin, pratiquement l’un des plus efficaces et le plus audacieux de l’histoire contemporain ; il a été organisé depuis Israël et effectué par un commando de l’armée Israélienne, jusqu’à Entebbe en Ouganda en Afrique, sans escale, appelé le raid d’Entebbe, sur l’aéroport international d’Entebbe, en juillet 1976 qui a pu libéré un peu plus de cent passagers des mains des terroristes ; pour ne citer seulement ce seul cas parmi tant d’autres.

Pouvez-vous me dire plus sur la sécurité de la population ?

Heureusement et très rarement, les raids ne font pas de victimes au sein de la population civile qui est très souvent informée après la fin de toutes les opérations ; sans rien comprendre et ni être au courant.

Votre mot de fin ?

Ces pays qui nous donnent de l’aide au développement, et d’autres malheureusement du blé en cette année 2023, n’ont rien chez eux qui ne se trouvent chez nous, c’est l’insuffisance de travail plus le complexe d’infériorité, et le fait de ne pas connaitre la qualité et la quantité des hommes et des femmes, des jeunes et vieux qui se trouvent dans nos nations, sinon au Mali, il y’a des compétences, des experts et des intègres, capables, dans tous les domaines et secteurs.
En conclusion, nous devons promouvoir l’éducation de qualité et en quantité dans nos états, faire la promotion de l’intelligentsia et la ressource humaine de qualité, le respect de lois et les textes, la redistribution de la ressource humaine de qualité, la punition, un partenariats en visant uniquement les intérêts suprêmes des peuples et des nations, tous endosser au Travail, rien que le Travail.

Bamako, le 19 août 2023.

Realisation, Dognoume DIARRA, Journaliste

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