Après l’arrêté interministériel N°2022–3597portantinterdiction de l’Importation, de la Distribution, de la Vente et de l’Usage de la Chicha (NARGUILLE)ou tout autre Appareil Similaire du lundi 15 aout 2022, ayant pris les commerçants et les consommateurs au dépourvus, la rédaction de votre site senekunafoni.net a tendu son micro à certains de ses lecteurs. Lisez les différentes réactions pour en savoir davantage.
Sekouba Diarra, Pr de l’Enseignement Secondaire :
Je salue la décision du gouvernement malien d’interdire l’importation, la vente et la consommation de la chicha. Je n’ai jamais aimé cette affaire de chicha qui constitue une véritable façon de se droguer sous couvert du luxe de porter cet appareil exotique. Du coup, quand je vois une personne en consommer, je commence à douter de sa bonne moralité. Un jour, j’ai surpris un groupe de jeunes au tour de cette drogue sous un arbre devant ma maison, je ne leur ai pas adressé la parole. Quand ils m’ont salué, je leur ai répondu au bout des lèvres, mine serrée. Ils ont vite compris que je détestais leur pratique et ont tout de suite plié bagages. Donc, je ne peux qu’apprécier cette mesure.
C’est nécessaire de rappeler aux autorités qu’il est facile d’adopter des lois, mais que le plus difficile reste l’application. Sur ce point, de telles décisions devraient être basées sur une réelle conviction de la nuisance de la chicha sur la population active. Ainsi, il serait plus aisé de faire un suivi. Par ailleurs, si la décision est prise par complaisance, il n’y aura pas de résultat escompté. Dans ce cas, nous aurons un acte de plus pour défier l’autorité de l’état.
A la population de savoir qu’elle a intérêt à ce que cette mesure soit effective. La stabilité sociale en dépend. Qui parle de drogue, parle de crime. Au-delà, il faut prendre en compte la santé des consommateurs qui est menacée, selon des spécialistes. Aux commerçants de mettre l’intérêt public au-dessus de leur seul gain en respectant la démarche gouvernementale de non importation et de non vente dans le pays. Chacun doit donc jouer sa partition pour que s’arrête définitivement la chicha au Mali.
Mamoutou Doumbia, cadre de Banque :
La population est la première richesse de notre nation, il y va de soi que son intégrité, son éducation, sa sécurité et sa bonne santé soit une priorité pour les autorités. Dans ce cadre, elles peuvent souvent être amenées régulièrement à analyser certaines situations, évaluer les impacts à court et long terme et prendre des décisions dans l’intérêt de la nation. La population malienne est extrêmement jeune (65 % ont moins de 25 ans), elle constitue le maillon fort des générations à venir et voir aujourd’hui cette jeunesse se livrer à la consommation de certains produits toxiques telle que le narguilé, il constitue une véritable menace pour les générations à venir.
De surcroît, la consommation de tabac nuisant déjà à la santé, ses dérivés peuvent également mettre en danger non seulement le consommateur et exposer d’autres personnes dans le même environnement. La population doit activement participer à la sensibilisation de la jeunesse pour réduire les expositions aux maladies cardiovasculaires, les affections respiratoires et les cancers de poumon, elle doit adhérer à cette décision d’interdiction du narguilé pour le bien-être des générations futures et contribuer efficacement à la lutte contre la consommation des produits toxiques.
Pour ma part, je trouve que cette décision est un investissement important de la société malienne dans la santé des générations futures, tachons d’y veiller pour une application stricte.
Aminata Mallé, influenceuse Facebook:
Moi, je pense que la décision, elle est salutaire et qu’à côté de la chicha on doit faire de même pour d’autres produits qui causent les mêmes conséquences. Cependant, je trouve que la décision est brusque et que les gens n’ont pas été informés surtout ceux qui ont déjà commencé à faire de cela un business. Il y’a beaucoup de gens qui ont des kiosques ou des airs uniquement réservés à la consommation de la chicha. Ce serait un coup dur pour eux. Aussi pour les boîtes de nuit qui fonctionnent grâce en quelque sorte à ce qu’elle vende en consommation de la chicha. Je suis à Koutiala et les promoteurs des boîtes de nuit n’arrivent pas à comprendre la décision.Cela va probablement créer d’autres problèmes à savoir sa consommation illégale pendant un bout de temps puisque les gens ne sont pas prêts. La décision, elle est bien mais la pratique en est une autre.
Walter Diarra:
C’est avec une grande joie, que j’ai apprisla nouvelle. Pour rappel les statistiques ont prouvé que la chicha est plus dangereuse que la cigarette, elle constitue un facteur de dépendance chez de nombreux jeunes. En effet, beaucoup de pays l’ont interdit à cause de ses effets néfastes sur la santé. Même si l’idéal voudrait, qu’il fallait procéder à une large sensibilisation avant d’arriver à cette interdiction brusque.
Khady Bagayogo, journaliste santé :
A mon avis c’est la meilleure des solutions. L’usage de la chicha était très apprécié dans la société surtout chez les jeunes femmes, alors que les fumeurs sont exposés à des effets négatifs.
Bakara Diarra :
Je suis totalement d’accord avec la décision de nos autorités d’interdire, l’importation de la chicha au Mali, d’un, c’est pour notre propre santé qu’ils veulent préserver, de deux, beaucoup de jeunes utilisent la chicha pour fumer d’autres substances telles que des drogues.
Dr Mohamed Kassim Djiré:
A quoi sert cette chicha? Ça ouvre la porte au banditisme, la consommation de la drogue, la délinquance juvénile. De mon point de vue, la décision de nos autorités est très bonne.
Sékou Konaré, journaliste radio Sahel:
Je pense que c’est une bonne chose, les autorités ont donné 6 mois aux vendeurs et aux commutateurs pour évacuer leurs stocks. La chicha comme on a vu ailleurs n’est pas une mauvaise chose mais au Mali on exagère tout, les jeunes consommateurs profitent de la chicha pour consommer la drogue. La décision est salutaire mais l’état doit endommager les commerçants qui ont des stocks et à la suite d’une cérémonie officielle, brûler ces stocks pour marquer la fin de la chicha au Mali.
D B, policière:
C’est une bonne chose surtout pour nous les jeunes, la chicha est plus dangereuse que les autres drogues. Mes félicitations aux autorités de la transition. Je souhaite que cela soit continuelle afin que cesse la consommation des autres stupéfiants au Mali.
Fousseyni Diarra, linguiste et leader religieux :
Dieu merci, cette décision de son excellence le Président ASSIMI GOÏTA prouve une fois de plus qu’il se soucie effectivement de l’avenir de la jeunesse malienne. Une initiative a salué et surtout qu’il essaie de voir aussi du côté de l’alcool, qui aussi s’avère très préoccupant.
C S :
La question c’est de savoir, si la chicha est nocive à la santé, oui ou non? Si oui, la décision prise est la bienvenue. Au Mali, l’autorité de l’Etat est tellement faible que l’idée que toute décision doit faire l’objet de marchandage s’est installée dans l’esprit des gens. Pourtant, pour l’intérêt général, il y a des mesures qui se prennent par voie d’autorité (sans négociation préalable). Et l’interdiction de la chicha ne peut être remise en cause du fait de son caractère soi-disant *brusque*. Elle doit s’appliquer avec rigueur et fermeté. Et d’ailleurs, c’est l’occasion de féliciter le maire de la commune 4 qui a été le seul sur 703 maires à interdire la consommation de la chicha sur le territoire de sa commune. Je réclame l’anonymat à cause de mon statut.
Matenin Niambélé :
La décision a été saluée par ci, par là… Encore faudrait-il que ça aboutisse. La chicha on s’en sert pour consommer des stupéfiants avec comme conséquence immédiate la violence physique, voire même des agressions sexuelles…
La chicha est un contenant, un instrument,Et le contenu ?On me dira que les stupéfiants aussi sont interdits par la loi.Et pourtant la consommation est quotidienne sans compter les dégâts.Si l’importation, la vente et la consommation de Chicha est interdite sur toute l’étendue du territoire,Je dirais interdit mais pas impossible, vu ce qui se passe sur le terrain.Il faudrait peut-être d’autres mesures plus sévères concernant la consommation des stupéfiants et l’utilisation de la chicha.Et surtout l’implication de tous et à tous les niveaux.
Seydou Diarra, Gestionnaire, Logisticien et Humanitaire :
Pour moi nos autorités ont tardé pour prendre cette décision et l’appliquerimmédiatement. Tu sais, nos frères, sœurs et nos enfants sont des victimes de la vente de chicha. Le pire dans tout ça, les maires ont autorisé ces vendeurs de chicha à ouvrir les endroits pour que les enfants puissent passer leurs temps à en consommer là-bas. Certains parents ont failli à leurs devoirs de parent, car je ne peux pas comprendre qu’étant chef de famille, que tuvois tes enfants en train de fumer la chicha devant ta porte et puis tu leurs laisse soi-disant la civilisation,or ils font du n’importe quoi. Pour moi, ces genres de chefs de famille sont des irresponsables.
Les jeunes (filles et garçons) ont commencéà prendre de la drogue et même de l’alcool aux vues et au sus de nous tous sur laplace publique à travers la chicha.
Amidou Traoré, juriste :
Tout d’abord, je salue cette décision des autorités de la transition relative à l’interdiction de la chicha et tout autre appareil similaire (importation, vente, distribution, usage). Cet appareil avait déjà commencé à détruire les enfants qui sont le fer de lance de tout développement dans un pays. La prise de la décision ne suffit pas, il faut une bonne exécution de ladite décision. Aussi, il est plus nécessaire que les familles jouent leur rôle, car les enseignants ne peuvent pas résoudre tous les problèmes d’éducations.
Dr Doumbia Kadiatou Samaké :
C’est une très bonne décision. La chicha est consommée de façon incontrôlée par la jeunesse et elle constitue un facteur déclenchant de la consommation des drogues dures par les enfants. Je félicite les autorités et les encourage à faire ce qu’il faut pourque nos jeunes retrouvent le droit chemin.
Aminata Koné, Policière:
Il fallait juste réglementer la chose, augmenter les taxes, interdire dans les lieux publics. Et si on pouvait faire la même chose avec les bars aussi. Vraiment cette décision est salutaire car la jeunesse malienne est devenue sans repère.
Madame Diarra Aichata Diabaté :
A mon avis, c’est une très bonne décision des autorités, car cette affaire de chicha n’a fait qu’accroître le taux de délinquance. Les jeunes de tous âges s’y adonnent et même les filles en avançant que le produit n’est pas du tout toxique. De mon point de vue Personnel, que la chicha soit toxique ou pas, je vois sa consommation comme une dépravation de nos bonnes mœurs.
Mohamed Kanouté, journaliste:
Je pense que cette initiative du gouvernement est très salutaire, car la consommation de la chicha était devenue un phénomène qui impactait beaucoup sur la santé des jeunes qui sont pourtant l’avenir de ce pays.
Mohamed Koné dit Mandela:
C’est une bonne décision de la part des autorités, car la chicha fait plus de dégât. C’est un agent psychoactif, qui a un effet très nocif sur la santé, en particulier sur le cerveau.
Yaya Traoré, journaliste Radio Belekan de Kati:
Quand j’ai appris l’interdiction de la chicha j’ai apprécié l’initiative. Parce que sa consommation était devenue un danger pour la jeunesse surtout les jeunes filles. S’il y avait un problème qui préoccupait certains parents, c’était la vente et la consommation abusive de la chicha. Nous avions commencé ce combat depuis longtemps à travers des émissions de sensibilisation. Mais hélas, nous demandons aux autorités de prendre toutes les dispositions pour le respect de cette interdiction.
Ibrahima Ben:
La Chicha ou le Narguilé est une technique de fumer avec un tube à la bouche. Il s’agit d’une pratique qui est profondément enracinée dans la tradition culturelle des familles persanes, égyptiennes,somaliennes turques, et autres familles du Moyen-Orient. Son geste est plus qu’une activité sociale divertissante ou un moyen de se détendre, c’est une façon pour les familles, les parents, les amis et les associés de ces cultures d’offrir l’hospitalité et de renforcer les liens entre eux.
Le terme « narguilé » tire son origine du mot Persan « noix de coco », lui-même inspiré du sanskrit. En effet, les premiers récipients utilisés pour cette variante de pipe à eau auraient été des noix de coco. Après l’évolution des sociétés, le nom Chicha, shishaxicha apparait selon les lieux.Au Mali le phénomène s’est vite répandu dans les grains, les restaurants, boîte de nuit ou clubs dédiés pour le tube de fumage chicha.
Le tabac arôme de la chicha est vendu de 1.000 F à 25.000 F selon les bourses, le petit charbon 500 F, l’appareil de 15.000 à 200.000, l’aluminium fait 1.000 F le paquet. Dans les restos, boîtes de nuit,ou club Chicha, une tête est prise est de 5.000 F à 10.000 F ou plus selon les endroits, la rechange de la tête coûte de 2.500 F à 5.000 F ou plus.
Les autorités viennent de l’interdire à l’instar de la commune 4 du district de Bamako sous la houlette de son Maire à son temps.Des initiatives salutaires qui ne traitent pas le problème de fond qui reste entier.La chicha est sujet à une variante de concoctassionsd’apprentis chimistes à la recherche d’un goût et pour y parvenir, des mélanges de toutes sortes de produits nuisibles se font…
Aujourd’hui le narguilé ou chicha est un moyen de blanchiment d’alcools et de drogues en pleine rue sans que l’on ne soupçonne rien. Des jeunes se livres à y mettre un peu de liquide parfumé mélangé avec de l’alcool (vodka, whisky etc.), des comprimés dopants (Tramadols etc. dilués) et toutes sortes de cannabis ou de produits stupéfiants. Le parfum de la chicha maquille la grande odeur de l’alcool et de la drogue, alors nul ne soupçonnera que les jeunes se droguent publiquement.
En plus de l’interdictionde la Chicha, n’est-il pas aussi bien avisé de prendre à bras le corps le phénomène de la drogue qui décime cette jeunesse… ?
Que faire pour freiner voire stopper la circulation des stupéfiants qui se vendent comme du petit pain dans nos quartiers sous nos yeux ?
Que faire des petits dealers connus de tous dans les quartiers.
Quelles sont les mesures pour la prise en charge des jeunes victimes de ce fléau qui ne devrait point être rejeté mais plutôt assisté pour être désintoxiquer ?
Avons-nous des centres de désintoxication adéquate ? Une politique nationale de sensibilisation ?
Pour soigner un mal il faut l’attaquer à la racine dit-on, si le narguilé n’est plus d’utilisation,les produits stupéfiants le seront et ils détruisent plus que le tube de fumage chicha sinon Sidi est au point G section psychologie et Fousseini déambule les ruelles de Badadji tout nu, déchausser, la peau de Mamie jolie ressemble à un croquis ou des étudiants en médecine pratiquement la chirurgie et N’golo sautille à mini à Missira en faisant le muezzin appelant la mosquée à cette heure de la nuit… Toute une génération se consume et disparaît par ce que les produits stupéfiants les rendent fous. Qu’Allah veille !
Fodé Synayoko:
Je pense que c’est une très bonne décision. D’abord la chicha favorise plusieursmaladies respiratoires et même le cancer de gorge et autres… En plus, il y’a d’autres conséquences comme le gaspillage d’argent et la dépravation de nos meurs.
Richard Journaliste Réalisateur :
Tout d’abord je remercie mes confrères du journal « Le Confident » qui permet toujours aux citoyens de s’exprimer sur l’actualité du pays. A mon avis cette décision est vraiment salutaire vue la situation actuelle de notre pays. Aujourd’hui ce stupéfiant est consommé majoritairement par des petits enfants et des jeunes qui n’atteignentmême pas l’âge de 30 ans. Dans les rues, les boîtes de nuit, les marchés et les autres lieux de spectacles, les gens n’ont plus besoin de se cacher pour satisfaire leurs désirs en chicha.
En plus la problématique de chicha est devenue un facteur menaçant la sûreté et le bon fonctionnement dans les établissements scolaires occasionnant souvent à des violences verbales et physiques, des viols et d’autres crimes. En outre, la consommation abusive de la chicha devient de plus en plus un frein à l’épanouissement de plusieurs jeunes dans notre pays. La plupart de ces jeunes, hommes et femmes sont devenus des délinquants de la rue, des déficients mentaux, j’en passe.
En guise de conclusion, cette interdiction est venue au moment approprié, surtout en cette période de Refondation où notre pays a besoin de nouveau type de malien pour un Mali nouveau. Enfin j’invite les autorités de notre pays à veiller sur l’application stricte de cette décision et à sanctionner tous ceux qui vont violer cette réglementation.
Niama Coulibaly, Infirmier :
Tout d’abord, je vous remercie pour le choix du thème. Pour moi c’est une bonne initiative. Je remercie son Excellence Assimi Goita et le gouvernement malien pour cette sage décision.
Souleymane Niaré :
A mon avis, je ne trouve pas que ce soit une décision brusque. Le gouvernement a agi de manière décisive. Alors, cette décision est largement accueillie positivement, les réactions à travers les réseaux sociaux, dans les causeries entre amis et proches sur cette décision tant attendue le prouve aisément. Avant le Mali, certains pays ont interdit la chicha et notamment des pays arabes qui sont considérés être les plus consommateurs ou même les précurseurs de la chicha. Je ne parlerais pas des risques et dangers liés à la consommation de la chicha mais, la rigueur et le sérieux ne doivent souffrir de négligence ni de relâchement dans le suivi du respect de l’application des dispositions de cette interdiction partout sur l’ensemble du territoire et à toutes les chaînes/circuits liés à la chicha. Tous les citoyens doivent s’impliquer pour le respect strict de cette interdiction dans nos plus proches entourages. Toutefois, pour finir, je pense que la peine ou les peines indiquée(s) ne sont pas fortement dissuasive.
Réalisation Dognoume Diarra