Le groupe scolaire public Senou Aviation a été le théâtre, le jeudi 23 Mars 2023, de la cérémonie du 1er Coup de Clap de la saison 2 de la série télévisuelle sur les Violences Basées sur le Genre < Danse Inlassable>> ou << Don ni Dongoman>>. L’évènement présidé par le Chef de Cabinet du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Boubou Gouro Diall a enregistré la présence de l’ambassadeur de l’Union européenne, M. Bart Ouvry, du représentant de l’UNICEF, Pierre Ngom du coordonnateur résident du système des nations unies, Tahirou Nampé Sanogo, le Directeur de l’Agence Torche Communication, Ousmane Fah Diarra, le représentant du Maire de la CVI, Samaké Oulematou Barry, du Chef de quartier de Senou, Seydou Zan Coulibaly, du coordonnateur des chefs de quartier de la CVI , Seydou Sangaré, des représentants des agences bénéficiaires des fonds Spotlight, des autorités locales, des représentants du groupe de référence national de la société civile ainsi que des associations de femmes et de jeunes.
Dans le but d’intensifier les actions d’information et de sensibilisation à l’endroit des populations sur les conséquences des VBG, le programme initiative Spotlight a entrepris la production et la diffusion au niveau national de la saison 2 de la série télévisuelle sur les VBG au Mali.
Cette série s’inscrit dans la dynamique de mobilisation et de transformation sociale et culturelle contre les discriminations et les violences que subissent les femmes et les filles dans les familles, les espaces publics, à l’école et au sein des communautés.
En effet, selon Ousmane Fah Diarra, Directeur de Torche Communication, le Mali, l’Union Européenne et les Nations Unies ont lancé le programme initiative Spotlight pour éliminer les violences envers les femmes et les filles, en décembre 2019. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, la production et la réalisation d’une série télévisuelle sur les violences basées sur le genre (VBG) sont prévues pour soutenir les échanges communautaires remettant en cause les normes sociales néfastes et les stéréotypes de genre, à travers l’utilisation des outils de communication, des technologies de l’information et de la communication (TIC) et plateformes des médias au niveau national et décentralisé.
La première saison produite sous le leadership du Ministère du tutelle et diffusée en 2021 sur l’ORTM, en 2022 sur Africable et Renouveau TV a été fortement saluée et appréciée par le public malien qui a demandé la suite de la série : le PNVBG et les DRPFEF des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le District de Bamako.
Au Mali, les VBG constituent un phénomène d’ampleur nationale reconnue par l’État qui, depuis plus de trois décennies, est au centre des réflexions, débats et actions aux niveaux des pouvoirs publics, des organisations de la société civile et des PTF et sur des communautés de base.
Malgré les efforts de l’État et de ses partenaires pour l’élimination de toutes les formes de VBG, particulièrement celles à l’égard des femmes et des filles, les normes socio-culturelles alimentant ces pratiques restent encore pesantes, a en croire le communiqué. Selon la dernière enquête nationale démographique et de santé du Mali ( EDSM) les chiffres sont inquiétants : 73% de filles de 0 à 14 ans et 89% de femmes en âge de procréer ont subi la pratique de l’excision, 18% de filles sont mariées avant d’atteindre les 15 ans, 53% de filles sont mariées avant d’atteindre la majorité, près de la majorité des femmes soit 49% sont victimes de violences physiques, sexuelles et émotionnelles. Parmi ces femmes, environ 68 % n’ont jamais demandé d’aide, a rappelé, M. Sanogo.
Notons que, l’initiative Spotlight est un partenariat mondial pluriannuel entre l’Union européenne et les nations unies visant à éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Le programme national de l’initiative Spotlight<< prévention et réponse aux violences faites aux femmes et filles (VFF) au Mali>> vise à protéger les femmes et les filles contre les VFF, y compris les VBG ainsi que les pratiques néfastes. Il a également pour ambition d’assurer une prise en charge holistique des survivantes et de promouvoir les droits des femmes et des jeunes filles aux droits à la santé reproductive.
I D M