Hommage à Moussa Demba Diarra, ce grand leader qui avait l’art de rassembler les jeunes.

Sene Kunafoni

Il a vécu comme un grand rassembleur. Il se nommait Moussa Demba Diarra. Un meneur né de l’enfance à son décès. Sa génération se rassemblait au tour de lui. Quand il s’agissait d’aller à la petite chasse de margouillats et d’oiseaux, c’était lui le leader et le plus adroit au lance-pierre.
Le leadership dans la garderie des petits ruminants était un prestige que tout n’a pas joui. Il fait partie aussi des cadres de ce cercle fermé. Le leader des enfants gardiens- de-troupeau est un instructeur respecté et très craint. Il fut un pendant longtemps.
Le meneur des jeunes travailleurs et organisateurs de petites fêtes locales d’adolescents. Un de ces nombreux groupes de travail a longtemps existé sous sa direction. Doté d’une chaleur humaine, il était un rassembleur depuis son enfance. C’est à travers ce groupe de travail qu’il s’est intéressé à l’art et à la culture du village, de la contrée, du Bélédougou, notamment dans la spécialité des tam-tams et des masques.

C’est par sa passion pour ce genre qu’il s’est fait célèbre à Soninkégny et environs. Pour preuve, il avait plus d’amis à Dianeguebougou Safo, un village proche, que nulle part. C’est de là qu’est venu le surnom de « BARABAFƆ », le joueur de l’instrument principal.

Il aimait bien son tam-tam, mais il aimait aussi son fusil. Celui là même qui devrait être la cause de son départ prématuré. Un départ inattendu qui a fait plonger tout Soninkégny dans un silence devenu éloquent par des questionnements.
Si les questions furent nombreuses, mais les réponses n’en étaient pas. Pourquoi partir si tôt ? Pourquoi de cette manière ? Pourquoi l’hôpital de KATI ne l’a accueilli ? Pourquoi Gabriel Touré a traîné avant de l’accepter ? Pourquoi notre système de santé publique est si sélectif entre les contribuables du même pays? Un fusil de chasse aussi peut tuer ainsi …? Qui pour répondre à toutes ces questions ? Dieu ! Seul Dieu sait comment et pourquoi tout cela est arrivé.

Certes, nous ne pouvons que regretter l’absence de Moussa, dire le vide qu’il a laissé, pleurer pour apaiser nos cœurs meurtris, fonder de l’espoir en regardant ses enfants. Comme ça, on se dit que Dieu a fait ça pour éclairer plus le chemin de ses enfants qui seront jamais des orphelins tant que nous vivrons.
Grand leader d’enfance, d’adolescence et de la jeunesse dors en paix.

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