Le Projet Initiative Eau et Sécurité Alimentaire (IESA) est une partie intégrante du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) qui se focalise surtout sur le financement des actions dans les zones défavorisées axées sur la maîtrise de l’eau et susceptibles d’accroître de manière durable la production agricole, les revenus des petits exploitants et limiter leur migration. Le projet est une initiative fruit d’un partenariat tripartite : Gouvernement du Mali, FAO et la Coopération espagnole.
Objectif du projet, améliorer la Sécurité alimentaire et la résilience aux changements climatiques des populations les plus vulnérables des zones rurales et périurbaines en Afrique de l’Ouest via la maîtrise de l’eau et le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs.
Zones d’intervention : Au Mali, les zones d’intervention du projet sont : Cercle de Banamba dans la commune de Madina Sacko : les sites de Guégouan, Kofalan et Tamady, pour 245 ménages bénéficiaires ; Cercle de Kolokani dans la commune de Massantôla : les sites de Banankoro, Massako et Goïna Bamanan, pour 247 ménages bénéficiaires.
Les principaux acquis du projet :
Le projet qui a démarré en juillet 2014, et qui prendra fin en février 2020 sur un financement intérieur de 570 000 $ UE et un financement externe de 895 000 $ UE a déjà sur le terrain des acquis dans les zones couvertes, dont les principaux sont :
Dans la composante 1 : augmenter la production agricole par la maîtrise de l’eau, l’intensification et la diversification.
L’installation de technologies et techniques d’irrigation simples, à faibles coûts à Guégouan (1,5 ha) à N’Tamady (9 ha), à N’GoïnaBamanan (2 ha), à Massako (2 ha), à Banankoro (2 ha) et à Kofalan (1 ha) soit une superficie totale de 17,5 ha.
Fournitures de semences et d’engrais : semences fournies aux producteurs 25.000 kg de pomme de terre, 10.000 kg de riz, 2500 kg de maïs hybride ; Fournitures de 21.000 Kg d’engrais pour la mise en valeur des bas-fonds et PPM ;
Le développement des itinéraires techniques et variétés éprouvées permettant d’augmenter la productivité et les revenus tirés des productions existantes pour minimiser les effets négatifs de l’irrigation : 800 mètres linéaires de henné plantés à N’Tamady et Guégouan, au total 187,5 m3 de cordons pierreux au total installés à Banankoro, à Massako et à N’GoïnaBamanan, plus de 362 m3 de gabions à Banankoro, Massako, N’Tamady, à N’GouhinaBamanan) ;
Construction de trois Centres polyvalents composés chacun d’une salle de formation, d’un magasin de stockage, d’une boutique d’intrants, de deux (2) bureaux d’administration et de toilettes ;
Distribution aux producteurs de 3 séchoirs semi industriels type ICARO, 4 moulins décortiqueuses, 3 motopompes de 5 cv et accessoires, 3 charrettes, 6 ânes, 6 motos tricycles, 70 brouettes, 110 arrosoirs, 60 dabas, 60 râteaux, 60 binettes, 3 balances de 5 kg.
La Composante 2 : Améliorer la santé nutritionnelle et l’hygiène alimentaire des bénéficiaires ; Organisation de 12 séances d’éducation nutritionnelle et d’hygiène avec les produits locaux (2 séances par site), de 2 sessions de formation/recyclage, de six sessions de sensibilisation communautaire ; Octroi de kits et d’intrants de démonstration nutritionnelle : 467 producteurs dont 90% de femmes ont été sensibilisées, formés et /ou recyclés.
La Composante 3 : Contribuer à améliorer la gouvernance de la sécurité alimentaire à travers le renforcement des capacités des acteurs publics et privés et des organisations professionnelles et la mise en place d’un environnement technique et juridique favorable. En fin, la Composante 4 a permis à la Coordination, la gestion et suivi/évaluation de l’UGP. Egalement, la formation de plus de 800 personnes représentant les producteurs, les agents des services techniques de l’état dans différents domaines: Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs des Cultures, Système de Riziculture Intensif, Commercialisation et Qualité, techniques de transformation des produits agroalimentaires, techniques de production, de récoltes/post récoltes des légumes, la mise en place des banques alimentaires et nutritionnelles, etc.
Globalement le projet a été un succès et a amélioré le quotidien des populations. Il a permis aux acteurs bénéficiaires d’être autonomes et de vivre des productions qu’ils font au niveau des petits périmètres maraichers et de développer des activités génératrices de revenus par l’exploitation de l’élevage de petits ruminants.
Au titre de l’année 2019, rien que dans le maraichage le projet a engrangé les résultats suivants : Kofalan : plus de 8 000 000 FCFA (dans la vente de l’échalote, la pomme de terre, la tomate, la laitue…) ; Tamadi : 42 231 680 FCFA (rien que dans la vente de la pomme de terre).
Cellule de Com FAO