Avec une créativité qui force l’admiration, le Centre Culturel Ko-Falen à travers ses enfants, a procédé à la troisième édition de sa traditionnelle exposition d’arts et culturel dans ses locaux à Boulkassoumbougou Kouloubleni. En présence de plusieurs acteurs des arts du bogolan; de la culture malienne ainsi que des notabilités de la Commune I, les enfants du centre Kô-falen (de la 1ère à la 9èmeannée) ont exposé leurs savoir-faire traditionnel tout au long de la journée du samedi 18 février 2023.
En effet, l’initiative de cette exposition vient de M. Baba Wagué Diakité, artiste international Malien, conteur et écrivain, Professeur d’arts, basé aux Etats-Unis depuis plus de 30 ans. Ce dernier a créé l’ONG Kô-falen dans les années 90, qu’il a érigée plus tard en école, dans le but de donner la même chance de réussite aux enfants défavorisés, dont les parents n’ont pas les moyens de les envoyer à l’école. C’est ainsi que fut créé au sein de l’école Kô-falen un Centre culturel, pour aider les enfants à développer leurs connaissances autrement, en art, en culture, en maraîchage…, qu’en connaissances académiques seulement.
Aux dires de M. Diakité, les œuvres qui ont été exposées et qui peuvent être qualifiées de magiques et de monumentales, ont été réalisées, à la main, de façon traditionnelle par les élèves de la première à la neuvième année qui fréquentent le Centre Kô-falen.
Des témoignages d’anciens élèves du centre Kô-falen :
Mlle Awa Diarra, actuellement en onzième Année, ancienne élève du Centre Kô-falen, habillée en bogolan, fait par elle-même, a exprimé toute sa joie pour le savoir-faire reçu, grâce à Kô-falen :
« Je suis très contente. C’est grâce à Kô-falen que je suis aujourd’hui en onzième année. C’est moi-même qui a cousu, à la main le Bogolan que je porte, grâce à la formation que j’ai reçue à Kô-falen. Tout le monde a apprécié ma tenue.J’invite tous les parents à venir aider ce Centre ».
Malado Sidibé, étudiante en Licence 3, Professeur de Français à Kô-falen et ancienne élève de Kô-falen:
« Cette exposition, a pour but de montrer que les élèves peuvent faire autres choses que les cours à l’école. C’est pour qu’après les études, ils ne restent pas assis.
Nous avons des difficultés ici. Nous avons besoin des personnes de bonne volonté pour prendre en charge la scolarité de certains enfants. Car ils sont au nombre de 132. Seulement 42 sont pris en charge par des partenaires extérieurs. Nous avons aussi besoin des machines et d’autres équipements pour la couverture ».
A son tour, Mme Diallo Binta Diallo, Superviseur, à Kô-falen a lancé un appel aux personnes de bonnes volontés et autorités maliennes, de s’impliquer dans cette initiative de Kô-falen. Elle a témoigné que cette année, Kô-falen n’a pu prendre que 42 élèves en charge et cela, grâce aux partenaires extérieurs. « Les besoins sont énormes. L’éducation, c’est la mission principale de l’État. Donc l’État et les personnes de bonnes volontés doivent venir en aide à cette ONG », a-t-elle réitéré.
Selon Baba Wague Diakité, Promoteur du centre Kô-falen, depuis plus de 30 ans, le centre a fonctionné sur fonds propres. « Je vendais mes œuvres d’art depuis les USA pour supporter les charges de l’école (les parents d’élèves, les élèves, les enseignants…). Aujourd’hui, nous avons 132 élèves. Seuls 42 élèves sont pris en charge. Nous avons organisé cette exposition des œuvres d’art réalisées par les élèves eux-mêmes pour deux raisons: attirer l’attention du public sur le bénéfice que l’art peut apporter au développement psychologique, mental et intellectuel des enfants; susciter les bonnes volontés (bailleurs, donateurs…) pour nous aider dans la prise en charge des enfants et de leurs familles.Car, depuis que nous avons introduit l’art dans le programme scolaire de l’école, le niveau des enfants a fortement augmenté. Partout où ils sont passés, ils ont été toujours les premiers de la classe », a témoigné M. Baba Wagué Diakité.
En fin, il a lancé un appel aux Ministres en charge de la culture; de l’Education; de la femme, de l’enfant et de la famille; de la solidarité ainsi qu’aux ONG et à toutes les personnes de bonnes volontés, de leurs venir en aide à fin defaire avancer ce programme du centre Kô-falen.
Dognoume Diarra