Les travaux de la deuxième audience publique de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation ont démarré sous la présidence de monsieur Moctar Ouane, premier ministre chef du gouvernement en présence de monsieur Ousmane Oumarou Sidibé, président de la CVJR, d’une foule nombreuse et des journalistes, c’était ce samedi 5 décembre 2020 au Centre International de Conférence de Bamako.
Le thème de cette deuxième audience publique était : << atteinte au droit à la vie : meurtre, assassinat, torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants >>. Monsieur Ousmane Oumarou Sidibé, d’informer que la présence des acteurs et défenseurs des droits humains à cette cérémonie le ravissait. Poursuivant son intervention, monsieur le président de la CVJR a attiré l’attention de l’assistance sur la sensibilité, la gravité, la complexité des témoignages pitoyables que l’audience a eu droit à l’écoute. 《 je dois implorer Dieu de me protéger en allant à la mosquée ou à l’église de me faire retourner saine sauve pour ce trajet de 200 ou 300 mètres que je ferai pour s’approvisionner dans la boutique du coin, je suis désormais obligée de parler par téléphone à mes parents que d’envisager de leur rendre visite au risque de me voir dépouiller de tous mes biens si j’ai de la chances, sinon au pire des cas c’est l’enlèvement, les traitements cruels inhumains ou dégradants ou périr en un mot qui reste le seul et triste sort qui m’attend. 》a déploré une victime.
Dans un ordre de passage précis les victimes ont évoquées les évènements douloureux, traumatisant sur les périodes et dates du 24 juillet 1994 à Bamba, 20 mai 1991 à Léré, 23 mars 2019 à Ogossagou, Massacre d’ECHEEL en 1991, Kidal en 1963, Tombouctou 2013, 09 juin 2019 à Sobane Da, Tombouctou 2013, 23 octobre 1994 à Wadi Charaf (Kel Essouk) et Bagne de Taoudéni (1969-1988) et celui de Kidal (1934-1997). Les messages des victimes étaient essentiellement des appels aux pardons, à la réconciliation. Par ailleurs elles ont exhorté à la tolérance, à une cohabitation pacifique et à éviter l’amalgame.
A noter que la cérémonie a clôturé avec l’attribution des attestations de reconnaissance à celles et ceux qui ont fait les témoignages.
Issa Baradian Traore