Le Congrès d’initiative pour le développement de Bélédougou (CIDEB) vient d’interpeller les autorités de la Transition suite à la délocalisation surprise des travaux de construction du port sec de Nonsombougou à Dognoumana, dans la commune rurale de Safo. C’était au cours d’une conférence de presse animée, ce lundi 15 novembre 2021, dans la salle de l’Indépendance du Lycée technique de Bamako par les responsables du CIDEB, en présence de plusieurs ressortissants de Bélédougou.La conférence était animée par Mohamed Cherif DIARRA, Président du CISEB et Fassoun COULIBALY, 2e adjoint au maire de Nonsombougou. Ils avaient à leurs côtés d’autres responsables du CIDEB, dont Dr Tièman DIARRA dit Madian, secrétaire général du CIDEB ;Mandé Alpha DIARRA, Sounkalo DIARRA ; etc.L’objectif de la rencontre, selon les initiateurs, était d’informer l’opinion nationale et internationale sur le non-respect du décret n° 2020-0244/PR-M du 8 mai 2020 par les autorités nationales, portant approbation du contrat de concession relatif à la conception, au financement, à la construction, à l’exploitation, à la maintenance de la plateforme logistique de Nonsombougou.Les conférenciers ont interpellé les autorités de la Transition quant au respect strict du décret n° 2020-0244/PR-M du 8 mai 2020 portant approbation du contrat de concession relatif à la conception, au financement, à la construction, à l’exploitation, à la maintenance de la plateforme logistique de Nonsombougou.Aux dires des responsables du CIDEB, le choix de Nonsombougou est le résultat de plusieurs missions techniques du ministère des Transports et des Infrastructures.« Ces missions coordonnées par le Congrès d’initiative pour le développement de Bélédougou ont permis de pallier à toutes les inquiétudes, réticences et méfiances des propriétaires de l’espace et d’aboutir à un consensus entre les villages et les deux communes concernées, à savoir Nonsombougou et Safo. Un accord pour la gestion par intercommunalité a été conclu entre les différentes parties. Donc, il n’y avait plus d’objection à la mise à disposition de l’espace devant recevoir la plateforme. Le nom de la plateforme de ‘’Kwodialanda’’, même s’il n’a pas été retenu par l’administration, a été proposé par les populations des villages environnants du site », a expliqué Mohamed Cherif DIARRA.Alors, s’interrogent-ils, qu’est-ce qui s’est passé depuis pour que le ministère des Transports et des Infrastructures, les autorités administratives de Koulikoro et de Kolokani se rencontrent pour proposer la délocalisation de la plateforme de Nonsombougou à Dognoumana(Safo) ? Quelle est la valeur du décret gouvernemental toujours en vigueur ?Pour le minimum de respect, selon les conférenciers, les chefs de villages, les élus et les populations des différents villages concernés des communes de Ouolodo et de Nonsombougou qui ont été mobilisés pendant toute la période d’enquête devraient être informés de la délocalisation du site de ce port sec à Dognoumana.Selon les animateurs de la conférence, une plateforme logistique de Nonsombougou et la route de désengorgement des postes de Kati répondent à ce besoin. Ils ont informé qu’une mission technique de la région de Koulikoro, du district de Bamako et du cercle de Kolokani avait visité l’espace en amont de l’embranchement des deux routes : RN3 et la nouvelle en construction qui traverse Nonsombougou-Safo-Dialakorodji.« Mais, à la surprise générale, les travaux de la plateforme ont commencé sur un autre site situé à Dognoumana (commune rurale de Safo). Les investigations ont révélé qu’il s’agit bien du port sec destiné à Nonsombougou », dénoncent-ils.Pour les responsables du Congrès d’initiative pour le développement de Bélédougou, une correspondance a été déjà adressée au ministère des Transports et des Infrastructures sur la question.Enfin, ils demandent simplement aux autorités de la Transition le respect du décret pris par un Président de la République, sinon que d’autres actions de protestation seront menées dans les prochains jours.
Par SABA BALLO
Source : Info-Matin