A la faveur d’un point de presse, le vendredi 07 janvier 2022 à la pyramide de souvenir, la plateforme regroupant plusieurs associations de la société civile, d’où la Plateforme Nationale pour une École Apaisée au Mali, à travers la CASE , a lancé un cri de cœur à l’endroit des protagonistes ( Gouvernement et certains Syndicats d’enseignants) de la crise qui secoue l’école malienne aujourd’hui. C’était sous la conduite de Elhadj Seydou Patrice Dembélé, Secrétaire Général de la Plateforme pour une école apaisée.
Dans sa déclaration liminaire, la plateforme, à travers la Coalition des Associations pour la Sauvegarde de l’Ecole et la Promotion de l’éducation au Mali (CASE), a évoqué entre autres : le marasme dans lequel l’école malienne est plongée ; les perturbations des années scolaires dues aux sorties intempestives de l’AEEM d’une part et des grèves de certains syndicats d’enseignants d’autre part; le non-respect des calendriers scolaires depuis un certain temps; la baisse vertigineuse du niveau des apprenants ; l’échec dans les négociations entre l’État et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.
À cet effet, la CASE regroupant plusieurs associations, toutes de la société civile, se mobilise pour la défense du droit à l’éducation des enfants maliens. Elle a invité l’État et les syndicats d’enseignants à trouver, dans l’urgence, un terrain d’entente en tenant compte de l’intérêt des enfants qui sont l’avenir de demain; car aucun sacrifice n’est de trop pour assurer une éducation de qualité. Aussi, elle a invité toutes les personnes de bonne volonté à s’impliquer, le plus rapidement possible, pour que les enfants reprennent le chemin de l’école.
Ce point de presse, un cri de cœur, un plaidoyer pour la cause des enfants du Mali, il sera suivi naturellement d’autres actions auprès des différentes parties (Gouvernement et Syndicats d’enseignants), prévient le porte-parole de la CASE. Car, selon lui, la plateforme a entamé des démarches de négociations entre les deux parties par le passé, mais en vain. Ni le gouvernement ni les syndicats ne se sont montrés conciliants.
Elle accuse le gouvernement d’avoir accepté une loi alors qu’il n’en a pas les moyens d’y appliquer. Cependant, elle dénonce le comportement des syndicats d’ignorer et d’hypothéquer l’avenir des enfants en préservant leur seul intérêt. Aussi, la plateforme se montre indignée du fait que les enseignants soient payés pendant qu’ils sont en grève. Tout en invitant le gouvernement à prendre ses responsabilités dans la crise, les membres de la Plateforme proposent aux parties de faire le mieux possible pour revenir à la raison afin que l’école malienne retrouve sa réputation d’antan.
La grande question de manque d’enseignants a également été évoquée au cours dudit point de presse.
A ce sujet la plateforme estime que le Mali n’a plus besoin d’organiser un concours de recrutement d’enseignants. Le Mali doit recruter les enseignants diplômés sans concours afin de combler le manque d’enseignants qui gangrène l’éducation malienne.
Pour finir de nombreux remerciements ont été faits à l’endroit de Madame Bagayogo Aïda Kanté qui a su convaincre et mobiliser plusieurs acteurs pour la cause éducative au Mali avec la mise en place de la Coalition des Associations pour la Sauvegarde de l’Ecole et la Promotion de l’éducation au Mali.
Dognoume Diarra