Dire la vérité quel que soit le prix à payer n’est-il pas préférable que mentir dans la quête d’un bonheur éphémère et passer toute sa vie sans jamais être cru par ses proches ? Aujourd’hui au Mali, le peuple ne croit plus aux autorités. Alors que la confiance est le soubassement de toute action ou entreprise humaine.
Depuis l’arrivée du président IBK à la tête du Mali, quelques faits considérés comme du mensonge par le peuple se sont succédé. Parmi lesquels, les divergences autour du prix d’achat de l’avion présidentiel ; signature et/ou paraphe de l’accord Mali-UE autorisant l’expulsion des Maliens des pays de l’UE; l’Affaire Me Hassane BARRY et les terroristes et tout récemment l’affaire des avions militaires, la liste est loin d’être exhaustive…..
Partant de ces faits, la réticence de certains citoyens maliens demeure compréhensible face aux différentes communications de l’autorité malienne dans ce contexte de crise sanitaire. Comment comprendre que, quand la pandémie n’avait pas encore franchi les portes du Mali en provenance de la France, premier pays, pardon, deuxième pays du Président IBK, certains persistaient et signaient que la maladie est bel et bien au Mali, mais que pour l’organisation des élections législatives recommandées par le DNI (Dialogue National Inclusif), que les autorités refusent de le déclarer. Dès lors que les autorités aient confirmé les premiers cas à partir du 25 Mars 2020 dont 4 jours seulement avant le premier tour des législatives, le langage de ces personnes qui confirmaient la présence du virus au Mali a complètement changé.
Toujours animées par ce manque de confiance au régime ces personnes ont changé de ton. Selon elles, le régime œuvre toujours pour le seul intérêt des membres du gouvernement et non pour l’intérêt de la nation toute entière. D’emblée, elles commencèrent à contester la présence du virus au Mali affirmant que c’est seulement pour le financement de l’OMS que le gouvernement du Mali confirme des cas au Mali. Aujourd’hui, bon nombre de ces personnes continuent de désinformer les citoyens en leur disant que le COVID-19 n’existe pas au Mali. Ce qui constitue un danger éminent pour le bien être quotidien des Maliens. Mais un danger qui tire sa source, bien sûr, du comportement pas agréable de ceux-là à la tête du pays. Il est temps et grand temps que le régime IBK se lance dans la quête de cette confiance qu’il a perdu depuis le début du premier quinquennat. Sans la réinvention de cette confiance entre le régime et le peuple tous les efforts ne seront que de perpétuelles fuites en avant.
Dognoume DIARRA