CONTROVERSE AU RENOUVELLEMENT DES INSTANCES DU CNJ COMMUNE V: LE CANDIDAT DU MAIRE PRETEND ETRE CELUI DU MINISTRE

Sene Kunafoni

À l’approche du 7e congrès ordinaire du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), le Ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne, M. Abdoul Karim Fomba, a ordonné le renouvellement des instances locales. Cette initiative, prévue pour le 6 juillet dans la commune V du district de Bamako, suscite déjà la polémique.

Parmi les cinq candidats en lice pour la présidence, un proche du maire est proclamé par certains de ses partisans comme le candidat du ministre. Ces manœuvres, supposément orchestrées par le candidat et quelques membres de son staff, sont perçues comme une ingérence par plusieurs jeunes et anciens membres du CCJ CV.
À quelques jours de la mise en place du bureau du Conseil local de la Jeunesse de la Commune V, de lourds soupçons pèsent sur l’impartialité de la commission communale désignée pour superviser ce processus. Certains membres de cette commission seraient de connivence avec l’un des candidats, tentant ainsi de manipuler les élections en sa faveur.
Cette situation provoque la colère des autres candidats, qui dénoncent non seulement le manque d’impartialité de la commission, mais aussi l’ingérence du maire Amadou Ouattara, perçu comme le principal instigateur de ces manœuvres en faveur du candidat en question.
Lassine Keita, proche du maire et membre du même parti politique (RPM), est également présenté comme le candidat du ministre par certains jeunes de la Commune V, en raison de son rôle comme intermédiaire pour le ministre dans la commune à deux reprises, et ce malgré la présence du bureau communal.
Cette situation soulève des questions sur les motivations des acteurs politiques impliqués dans cette affaire. Pourquoi les politiques s’immiscent-ils dans la mise en place d’une association apolitique? Ont-ils d’autres objectifs que l’unité de la jeunesse du Mali?
Il est crucial de laisser les cinq candidats se battre librement pour le poste de Président. Une chose est sûre, l’histoire est façonnée par de grands hommes, le Mali perdure au-delà de tout. La jeunesse de la commune V n’a pas besoin de grabuge pour élire son président.
Nous reviendrons en détail sur cette affaire dans notre prochaine parution

La Rédaction

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