Au moment où le monde se bat contre le Changement climatique avec des politiques protectrices de l’environnement, les autorités maliennes s’adonnent à de l’urbanisation irréfléchie. Pour s’en convaincre, il faut aller voir les forêts classées dont les localités ont eu la traversée de goudron, elles sont toutes vendues et sont en pleine construction. Des hameaux installés dans les forêts deviennent des villes et tout ça dans un pays dont les deux tiers du territoire se trouvant dans le désert. A ce rythme, quel avenir pour la généralisation future ?
La quasi-totalité de nos forêts sont vendues aux nantis sous prétexte ‘’Agricole’’, mais les preneurs ne sont que des paysans de dimanche dont la vocation réelle est d’attendre la valorisation des terres pour procéder à des morcellements. Le phénomène est en pleine expansion surtout dans la région de Koulikoro et une partie de la région de Kayes.
Les habitants des villages riverains vendent, les mairies et les sous-préfectures légalisent. Ensuite les acquéreurs se mettent à construire des buildings dans ces forêts. En tout cas, ils sont pour la plupart de ceux qui ont une influence sur la gestion de l’Etat directement ou indirectement.
L’autre conséquence du phénomène est que, nombreux sont des familles installées dans les villages riverains de forêts des décennies durant sans terre à cultiver. C’est eux qui doivent pouvoir exploiter si l’on doit exploiter les forêts pour l’agriculture vivrière mais elles ne doivent pas être cédées à de propriétés privées. En tout cas, les autorités en charge de l’environnement sont fortement interpellées pour la protection des forêts des accapareurs et spéculateurs fonciers de tout acabit.
Daouda Z Kané