Les faits :
Le 20 avril 2020, s’est présenté dans le bureau du chef de la section Protection des Mœurs, le sieur O.K, accompagné de sa fille mineure A.K, âgée de 15 ans, élève en classe de 9ème année, pour faire la déclaration suivante : » ma fille que voici a été victime de viol il y a environ deux (02) mois, commis par le Directeur de son école, le nommé S.C. Après l’avoir enceinté, ce dernier l’a conduit dans un cabinet médical, pour interrompre cette grossesse. C’est suite à ses multiples maux de ventre récemment que je l’ai conduit au centre de santé de référence de la Commune VI du District de Bamako. Après les diagnostics, contre toute attente, le médecin de garde m’a révélé que ma fille a fait avortement qui a sûrement échoué et qu’il urge de faire un lavage de son ventre, pour dégager le reste du caillot de sang ».
Muni de cette déclaration pathétique, une équipe diligentée par l’enquêteur a déniché le susnommé, âgé de 32 ans environ. Conduit au Commissariat et interrogé sur les faits, il n’a pu les nier. Continuant, il fait la déclaration suivante : » Il y a effectivement deux (02) mois environ, l’élève A.K était venue balayer la classe avec ses amies. J’en ai profité pour lui dire que j’aurai besoin d’elle après le balayage. Vers le petit soir, ses amies sont rentrées la laissant seule. Ainsi, je l’ai invité dans mon bureau, pour lui déclarer mon amour. Face à son refus catégorique, et lorsqu’elle a voulu se retirer de mon bureau, je l’ai menacé de lui faire échouer au DEF et que son père que je connais bien répudiera sa mère pour la cause. Prise de peur, elle a mis de l’eau dans son vin et je n’ai pas hésité à la déshabiller et coucher avec elle. Après mon forfait, je lui ai promis de la faire passer au DEF contre son silence. Lorsqu’elle a eu du mal à marcher, je l’ai accompagné à proximité de son domicile. Une semaine après, j’ai couché avec elle dans les mêmes conditions dans mon bureau après les cours.
Le lundi 13 Avril 2020 dernier, je lui ai encore demandé de passer à mon bureau. Mais lorsque je l’ai vu, je me suis rendu compte qu’elle est enceinte. Sans désemparer, je l’ai conduit chez un ami Docteur pour enlever le fœtus, contre la somme de quarante mille Francs CFA (40 000 FCFA). Deux (02) jours après, je l’ai ramené chez le Docteur en question, pour faire une injection de novalgin afin d’atténuer la douleur. Dans la même foulée, le Docteur cité ci-dessus, un sexagénaire répondant au de B.M a été activement recherché et conduit au Commissariat. Interrogé, il a dans un premier temps nié les faits, avant de les reconnaître après une confrontation avec l’auteur et la victime.
Déférés devant Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako, ils ont tous les deux été placés sous mandat de dépôt pour attentat à la pudeur, viol et avortement.
Pape Cinq Étoiles KONÉ