Adoptée par les états membres du CILSS suite aux grandes sècheresses de 1990, la Charte pour la Prévention et la Gestion des Crises alimentaires (Charte PREGEC) a pour objectif, d’améliorer la coordination et l’efficacité de l’aide alimentaire à travers un code de bonne conduite. Ce pendant les pays signataires sont encore réticents en ce qui concerne son application. Après le Burkina Faso c’était le tour du Mali de mettre un comité de veille citoyenne et parlementaire en place au cours d’un atelier deux jours. L’ouverture dudit atelier a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, M. Lassine DEMBELE, en Présence du représentant d’Oxfam ; de M. Ibrahim COULIBALY, Président de la CNOP, de M. Mamadou SAGARA, représentant de la Commission Environnement de l’Assemblée Nationale ; de M. Faliry BOLY, Président de la PNPR et l’IFRIZ-Mali ; de M. Mamadou KOITA, Président de l’IRPAD-Afrique ainsi que plusieurs organisations de la Société Civile. C’était le lundi 3 et mardi 4 février 2020 au Grand Hôtel.
Organisé par la Coordination nationale des organisations paysannes (CNOP-Mali), en collaboration avec le ROPPA, l’atelier a soldé à la mise en place d’un Comité national de veille citoyenne et parlementaire pour le plaidoyer et la sensibilisation des décideurs sur l’application de la Charte PREGEC au Mali. Au total 8 organisations de la société civile et parlementaire constituent le nouveau comité de veille citoyenne et parlementaire. A travers ce comité, les organisations paysannes (OP), les organisations de la société civile (OSC) et les organisations du secteur privé s’engagent, avec un plan d’action, à interpeller les pouvoirs publics et leurs partenaires techniques et financiers sur le respect des engagements de la Charte PREGEC.
Au-delà des enjeux sécuritaires au Mali, l’atelier a été l’occasion d’attirer l’attention internationale sur l’importance de l’engagement citoyen malien et les progrès réalisés en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) au Mali tout en abordant les défis restants.
La Charte souligne notamment l’importance de la coordination des interventions de sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) et de l’alignement des actions des partenaires avec les priorités nationales. Les OSC sont amenés à jouer un rôle crucial en interpellant les autorités publiques ainsi que leurs partenaires à respecter leurs engagements pris.
Suite à l’expérience pilote au Burkina Faso, les travaux ont été lancés au Mali dans le cadre du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) sous l’égide de la CEDEAO et de l’UEMOA, avec l’animation technique du CILSS et du Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE).
Dogoume DIARRA