Lancé le lundi 26 juillet au Mémorial Modibo Keita, Bamako abrite l’atelier régional de capitalisation des enquêtes conjointes de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la zone d’intervention du P2RS pour deux jours. L’atelier regroupe les participants venus des pays du CILSS tels que le Burkina Faso, la Gambie, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Coordonné par le Comité Inter Etats de Lutte Contre la Sècheresse au Sahel (CILSS), le programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) a été lancé en 2016 sous financement de la Banque Africaine de Développement(BAD) pour une durée de 20 ans. Le programme est mis en œuvre à travers trois composantes principales ( chaine de valeur, infrastructures rurales, coordination et gestion) et ambitionne de toucher directement environ 800 000 petits exploitants dans le secteur agro-forestier, pastoral et halieutique des 7 pays cités en peu en haut. La stratégie de développement de la résilience est axée sur le développement du pastoralisme, de l’irrigation et des marchés régionaux d’intrants et de produits agricoles ainsi que le renforcement de capacités d’intervention des institutions privées, publiques et communautaires du secteur agricole.
A l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire Permanent du Comité National du CILSS du Mali (CONACILSS), Mahamadou Namori Keita, après salutations bienvenues aux participants, a au nom du Ministre de l’Environnement et du Développement Rural témoigné que Bamako, la ville des trois caïmans s’honore d’abriter cette importante rencontre du CILSS et de ses partenaires qui contribuent à la recherche de solutions pertinentes et durables pour assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable en Afrique de l’ouest et au sahel. A l’en croire les résultats d’analyse laissent apparaître une récurrence des crises au sahel. Il ajoute que le PREGEC de juin 2021 fait état de 27 millions de personnes en sécurité alimentaire et nutritionnelle. Toute chose qui suscite de nombreux questionnements au sein de la communauté des organisations humanitaires et de développement, soucieuses de recherches de nouvelles formes d’appui aux communautés afin de briser ce cycle de la faim.
En effet, ledit atelier de deux jours constitue un cadre d’échanges qui va certainement permettre de tirer les enseignements afin de mieux optimiser les ressources à des coûts supportables par les pays et guider la prise de décision en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. La présence massive de tous les pays membres est un signe éloquent de détermination à apporter leurs contributions pour lutter efficacement et de manière durable contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle a témoigné le représentant du Ministre malien du développement rural. A l’issu des deux jours d’atelier, les recommandations vont permettre de faire un pas de plus dans la disponibilité des données nutritionnelles de qualité. Aussi, concevoir/adapter les outils de collecte des données et conduire les enquêtes pour l’atteinte des résultats escomptés.
A noter que par le passé, des tests pilotes ont été initiés au Sénégal et en Gambie, dont les résultats probants ont permis la mise à l’échelle dans 5 pays de la zone d’intervention du P2RS, dont le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, le Niger et le Tchad qui ont réalisé des enquêtes conjointes SAN avec le guide élaboré.
Arouna Birama Togola