Les membres de l’association des jeunes pour le développement de Soninkégny (AJDS) étaient face aux journalistes le mercredi 5 août 2020 pour faire part de leurs mécontentements suite à des comportements peu orthodoxes de la société française ‘‘Razel-Mali’’ évoluant dans le secteur du BTP.
Situé à 35 km de Bamako, le village de Soninkégny vit aujourd’hui sous une crucifixion de la société française ‘’Razel’’ qui a pour spécialité l’exploitation de graviers à des fins commerciales. Selon Ousmane Fah Diarra président de l’association des jeunes pour le développement de Soninkégny (AJDS) lors de cette conférence de presse, les souffrances et les péripéties que vivent les habitants de Soninkegny s’augmentent du jour au jour. A ses dires, pour une meilleure réalisation de l’exploitation des graviers du village, un protocole d’accord avait été ‘’imposé’’ aux villageois de la part du ministère des mines dirigé à l’époque par Aboubacar Traoré et la société Razel. Ce protocole qui ne faisait pas l’unanimité, est aujourd’hui foulé au pied par la société Razel. Il prévoyait le paiement pour cinq ans d’une somme d’environ 10 millions Fcfa pour l’ensemble propriétaires des parcelles exploitées par Razel. Et un montant forfaitaire de 300 000 Fcfa qui devrait être versé dans la caisse du village chaque mois.
La première et la deuxième tranche de ce protocole de 5 ans ayant été bien respectées, c’est le payement de la troisième tranche débutée en 2019, qui pose problème. Seulement 15 familles perçoivent cette somme alors qu’elles sont des centaines de familles dont leur gagne-pain est dans la superficie des 1000 ha octroyés à la société. Ces champs ne sont pas exploités par leur propriétaire parce que appartenant à la société et elles ne bénéficient pas n’ont plus de la somme versée au propriétaire terrien disait Ousmane Fah Diarra. L’impact environnemental effectué par la société n’est pas respecté. Plusieurs dizaines d’années après l’arrêt de travaux, l’espace où est extrait le gravier ne sera pas exploitable en a dit M. Diarra
Poursuivant, M. Diarra a laissé entendre qu’aucune action sociale visant à développer le village n’a pas été entreprise par la société. Le don de 3 bœufs, l’octroi des tables bancs scolaires, et le réaménagement d’un puits du village …considéré comme une œuvre caritative de la part de la société a été soustraite de la somme considérée comme droit aux propriétaires terrains. Comme si cela ne suffisait pas, les dynamites utilisées par la société sont en train de fissurer les maisons des villageois qui n’ont qu’à prendre leur mal en patience. Poursuivant, le conférencier a laissé entendre que l’accès aux champs environnants est devenu aujourd’hui un véritable casse-tête car la société a fait des installations au-delà de sa superficie empêchant tout passage.
Partant des faits susdits, les membres de l’AJDS n’attendaient pas rester les bras croisés. En effet 4 points sont inscrits dans le cahier de doléances de cette association. Il s’agit de la renégociation du protocole d’accord entre la société Razel et le village, le paiement sans délai des droits terrains des 5 dernières années, le paiement de l’eau de pompe du village exploitée par les travailleurs de la société Razel, et l’exigence de l’arrêt d’exploitation de l’eau de la pompe du village par les travailleurs de la société. Des sit-in et d’autres actions dans le strict respect de la loi seront utilisés pour la satisfaction de ces doléances, a fait croire Ousmane Fah Diarra.
Source: lA SIRENE