Du jeudi 24 au vendredi 25 novembre 2022 s’est tenue la 19e édition de la réunion annuelle des services des transports à l’hôtel MAEVA PALACE de Bamako. L’ouverture des travaux était placée sous la présidence de Madame Dembélé Madina Sissoko, Ministre des Transports et des Infrastructures Routières. On notait également la présence des ministres de la sécurité ; de l’économie et des finances ; de l’environnement et de l’Assainissement ; le représentant de la Commission de l’UEMOA, Monsieur Moustapha Barro ; du représentant du CNT ; les représentants du Réseau des Journalistes pour le Développement des Transports, Infrastructures Routières et Hydrocarbures au Mali ; le représentant du Maire de la Commune V ainsi que le Directeur National des Routes.
Dans ses mots de bienvenue, le représentant du Maire de la Commune V M. Abdallah YATTARA a souligné que le transport jouait un rôle fondamental en favorisant la croissance économique du pays. Cependant, il a déploré le fait que le secteur soit confronté à des contraintes à savoir : l’insuffisance des points de stationnements, la non-règlementation en matière de la sécurité routière…
Quant au ministre DEMBELE Madina SISSOKO, elle a révélé que cette réunion annuelle des services des Transports est et demeure, depuis son instauration, le meilleur cadre de concertation et d’échange entre les acteurs du secteur. Cette rencontre annuelle, selon la ministre, procède à l’analyse des problèmes posés et s’emploie à leur trouver des solutions appropriées.
Elle a soutenu que cette réunion permettait non seulement d’établir le bilan des réalisations de l’année dernière, mais aussi de procéder à l’orientation des acteurs du secteur dans la programmation et la planification des actions pour l’année 2023 conformément à la Politique nationale des Transports, des Infrastructures de transport et du Désenclavement (PNTITD).
Ce rendez-vous annuel des acteurs du transport, la ministre, va aborder de façon spécifique, les questions liées à l’amélioration du fonctionnement des structures administratives et de la qualité des services rendus aux usagers. Elle a reconnu que les défis de cette année 2022 étaient élevés et multiples. Outre la situation sécuritaire, elle a soutenu que le pays avait fait face aux sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA, ainsi qu’à la crise mondiale née du conflit en Ukraine. Des situations qui ont mis à rude épreuve la chaîne d’approvisionnement de notre pays.
L’occasion était bonne pour elle de féliciter l’orientation et le soutien du Chef de l’État et le Premier ministre, la collaboration de ses collègues du Gouvernement, l’adhésion des opérateurs économiques et l’accompagnement des pays frères de la Guinée et de la Mauritanie, qui ont permis au département des Transports d’assurer la continuité, la célérité et la sécurité du trafic en provenance et à destination du Mali.
Enfin, Madame Dembélé a fait savoir qu’elle compte sur le professionnalisme des participants pour faire l’état des lieux dans le secteur, pour réduire l’impact de l’enclavement sur l’économie nationale.
La nécessité de l’application du règlement 14 était au cœur du discours du représentant de la commission de l’UEMOA, Monsieur Moustapha Barro. Selon lui, le secteur des Transports n’échappait pas à l’obligation des économies des États de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Il a fait savoir que dans le souci de faciliter les échanges internationaux, les conditions incontournables de la réalisation des objectifs de croissance, les Gouvernements des États membres de l’EUMOA poursuivent la définition des grands axes de la stratégie de développement à respecter.
Aux dires du représentant de la commission de l’UEMOA, la situation d’enclavement du Mali, pays sans façade maritime, entraine de multiples contraints dans les rapports commerciaux avec des pays de transit. Selon lui, les temps de transit sont non seulement longs, mais aussi il y a de lourdes et complexes procédures administratives et douanières…
Il estime que l’analyse des chaines de transport de la sous-région en générale, et du Mali en particulier, laisse apparaitre un ensemble de déficits institutionnels. Une pratique qui constitue l’une des principales causes de l’inefficacité des services des transports routiers ainsi que l’ordre de sécurité routière sur les codes de l’espace communautaire. Aussi, il a parlé de la mauvaise qualité des infrastructures et des services de transports maritimes; l’insuffisance de gouvernance du sous-secteur maritime ; l’inadéquation de l’offre de service et des infrastructures des transports aériens ; la mauvaise qualité des infrastructures des services ferroviaires fournie en prenant un manque de compétitivité par rapport à la route ; l’obsolescence du réseau ferré ; l’insuffisance de l’inadéquation des ressources humaines dans le secteur des Transports.
Dognoume Diarra