VOTE ET PROMULGATION DE LA LOI ELECTORALE : Ce qu’en pensent certains de nos lecteurs et confrères

Sene Kunafoni

VOTE ET PROMULGATION DE LA LOI ELECTORALE : Ce qu’en pensent certains de nos lecteurs et confrères
Votée par le CNT le vendredi 17 juin et Promulguée le vendredi 24 juin par le Président GOÏTA, certains de nos lecteurs et confrères ont donné leurs avis par rapport à cette loi.

Nouhoum Keita, communicant :
Concernant la promulgation de la loi électorale, je fais abstraction des nombreuses critiques sur certaines de ses dispositions ainsi que les nombreux amendements que le projet de loi électorale a subis au niveau du Conseil National de Transition. Je me contenterai de faire une analyse politique de la loi électorale. De mon point de vue, c’est un code de type censitaire quand on voit la caution à l’élection présidentielle portée à 25 millions de FCFA. En clair, c’est la poursuite de la légitimation politique et institutionnelle du système d’accumulation familiale, clanique et mafieuse du capital qui atoujours permis à une minorité, représentant et défendant les intérêts immédiats et stratégiques des classes dominantes, de renforcer son positionnement dans l’appareil d’Etat, de l’instrumentaliser et de privatiser son appareil de répression afin de bloquer toute sanction populaire et toute idée de changement. Or, notre peuple dans son immense majorité veut le changement. Pas un changement cosmétique, mais un changement profond de la nature de l’Etat, du système politique, des hommes qui sont chargés de l’incarner.
Depuis toujours, les conditions et procédures d’accession aux postes électifs les plus élevés, notamment la fonction de Président de la République et le poste de Député à l’Assemblée Nationale sont soumises à un régime de type censitaire visant à exclure les citoyens dont les moyens financiers sont faibles et très faibles, c’est-à-dire les classes pauvres et les classes moyennes. L’on se rappelle récemment toutes les difficultés qu’on connut certains candidats à l’élection présidentielle en 2013. Certains ont abandonné, d’autres ont eu leur caution de justesse.
L’action politique, parce qu’elle ouvre une voie royale aux postes-clés et aux hauts statuts ou fonctions permettant de se hisser au niveau des instances de décisions de gestion des affaires du pays, est ainsi devenue une profession très lucrative et tout particulièrement engagée dans un processus de verrouillage complet. C’est la raison pour laquelle de gros opérateurs économiques, des hommes d’affaires, une partie des hauts cadres de l’Administration Territoriale, des Douanes, des Impôts, de la Justice ou des chefs supérieurs de l’armée et des forces de sécurité, certains chefs religieux, cadres de professions libérales, de dirigeants et caciques des grosses organisations ou faîtières de la société civile, dirigeants d’organisations professionnels, de syndicats, travaillent à investir l’espace politique, à conquérir le pouvoir d’Etat et à l’exercer.
C’est pourquoi, il ne fallait pas s’attendre à un changement majeur concernant le code électoral. Le CNT n’a fait « qu’accompagner » le fonctionnement de notre « système démocratique » qui a toujours ouvert l’espace politique aux opérateurs économiques véreux, aux délinquants financiers et aux riches hommes d’affaires. A travers le système des « arrangements entre amis » (services réciproques avantages-rétro-commissions sur les attributions de titres fonciers, les adjurations illicites de marchés publics, les exonérations fiscales injustifiées, les prête-noms pour exploiter des entreprises en contournant la réglementation professionnelle et le fisc, etc.), notre pays est loin d’aller vers un changement réel porteur d’espoir. L’impunité aidant, ce sont ces mêmes dirigeants alliés aux opérateurs économiques qui vont décider de notre avenir.
Le contexte actuel de refondation, la confusion autour de la définition claire des enjeux, l’exclusion de certaines forces réellement représentatives, ne permettent pas d’aller vers un changement radical du système économique et du régime politique actuel mais, seulement, « l’alternance », c’est-à-dire le remplacement ou au moins, un jour, la « cohabitation », en d’autres termes, le partage du pouvoir et du gâteau.

Issa Kaba Sidibé, Journaliste :

Cette nouvelle loi électorale est nécessaire pour mettre en confiance la communauté internationale mais force est de reconnaître qu’elle comporte des insuffisances.
Des insuffisances qui pourraient nous rattraper dans un avenir proche : Sur la mise en place de l’autorité indépendante de gestion des élections : on parle des 4 personnes choisies parmi la classe politique. Si on était dans une période normale on aurait donné deux à l’opposition et deux à la majorité. Même situation pour la société civile pour qui connaît la complexité de la société civile malienne ; La candidature militaire dans la nouvelle : cette partie également peut être une source de conflit dans les jours à venir, sachant que la CEDEAO a été claire lorsqu’elle nous accordait les premiers dix-huit mois aucune autorité de la transition ne peut être candidat dans les prochaines élections, dans la nouvelle loi les militaires peuvent démissionner 4 mois avant les élections et se présenter, de quel militaire il s’agit ? Assimi ? Malick Diaw ? Wagué ? Cette partie peut être confrontée au refus de la CEDEAO et une partie de la classe politique ;
L’autre grande remarque, c’est les circonscriptions électorales qui ont été élargies, mais en faveur des régions du Nord, notamment Kidal ou des petits cercles de moins d’habitants peuvent avoir plus de députés que des grands cercles comme Sikasso, Ségou et Koulikoro. En tout cas, pour moi cette loi comporte d’énormes insuffisances qui peuvent faire échouer la bonne fin de la transition.

Boubacar Sidiki Diarra alias Ladji :
Je suis d’accord avec la promulgation de la loi dans la mesure où elle a été ratifiée par les membres de la CNT, car, il y avait certains points qui ne pouvaient pas passer. En plus, j’aimerais que les uns et les autres comprennent que le CNT n’est pas contre la transition, mais plus tôt ; que c’est un organe d’aide de la transition et cela ne veut pas dire qu’elle doit laisser passer tout ce que la transition apporte à son niveau sans une lecture intelligente.

Tahirou Bah Écrivain, membre M5RFP :
Big up au Président de la Transition qui vient de prendre une décision souveraine enfin de débarrasser le Mali définitivement des vestiges pourris de notre pays j’ai nommé cette constitution qui ne reflète plus les réalités et les aspirations légitimes de notre peuple en lutte pour sa dignité. Aujourd’hui, il est impératif voir même nécessaire de proposer au peuple malien un nouveau contrat social et politique et cette décision du Président Assimi Goita est très courageuse et doit être soutenue par toutes les forces patriotiques ! On nous fait croire que le contexte n’est pas favorable, ce qui est faux.
La constitution taillée sur mesure par les prétendus démocrates a été piétinée à prima bord par les mêmes qui l’ont conçu. C’est un enfant gâté de 30 ans qui continue d’être soutenu par certains de ses parents corrompus. D’ailleurs cette décision du Président Assimi Goita s’inscrit dans la ligne droite d’une de nos revendications phare EMK. Assimi Goita ne fait que respecter le choix souverain du peuple malien qui a tant souffert des trahisons politiques dont nous fûmes tous victimes. En tant que chargé de communication d’espoir Mal Kura je le soutiens dans cette dynamique salutaire.

Mohamed Mamata Touré Gerant ECORES:
Je pense que c’est une bonne loi qui peut faire l’affaire pour une sortie de crise, c’est une loi électorale à mon sens qui organisera les élections de la transition mais après il va falloir la revoir à des niveaux…
Le seul souci est l’ouverture donner aux militaires de se présenter aux échéances en l’occurrence l’ex junte peut revenir candidates pour les élections à venir et cela à travers une double démission de chacun d’eux de leur poste puis de l’armée. Assimi peut démissionner de la présidence et de l’armée pour être candidat ce qui déroge à l’esprit de l’article 9 de la charte en le contournant de façon intelligente.
Au-delà le reste peut amener vers des élections moins contestées à lire les différents communiqués des partis politiques qui saluent l’adoption par le CNT, car, estimant être associé lors des écoutes parlementaires. Cela manifeste une vision commune aussi le fait de promulgué et que le premier ministre ne rende pas le tablier explique que cette loi est la loi de la transition, de la classe politique et de la société civile dans ce sens que le gouvernement est porteur du projet et le CNT l’a toiletter en l’adoption et enfin la promulgation par le président, les 3 organes chacun a joué son rôle pour que cette loi puisse voir le jour et après promulgation, le PM continuant à son poste ne peut aucunement revenir dans le futur se démarquer de cette loi, car il est resté en poste après promulgation ce qui veut dire qu’il accepte la volonté du président sur la tournure des événements autour du processus de la loi électorale.

Gaston Dougnon Linguiste :
Je pense que c’est une bonne décision, vue que cette loi a été voté à l’unanimité, bien vrai que critiqué, mais avec des très bonnes propositions. Le président une fois de plus à écouter son peuple, on le salut, mais d’autres part, nous saluons le PM et son équipe pour leur proposition de projet et leur sens du patriotisme. Je pense que cela doit leurs rendre plus fort et de redoubler d’ardeur.

Sékou Konaré Journaliste :
Je pense que le président a très bien fait de promulguer la loi électorale version CNT illégal et illégitime. Assimi a clos le débat, le gouvernement désavoué doit tirer toutes les conséquences.
Assimi a compris que le temps joue contre nous, le recul n’était plus possible car les choses doivent évoluer significativement pour la levée des sanctions de la CEDEAO au sommet du 03 juillet prochain et tout semble allé dans ce sens.

SANOGO, LECTEUR ANONYME :
Pour moi, la promulgation s’imposait à partir du moment où le CNT n’a fait que son job conformément à la charte de la Transition dont l’article 16 dispose : « Le CNT veille à l’orientation, au contrôle et au suivi-évaluation de la feuille de route de la Transition « . L’article 76 de la constitution ajoute : »… les membres de l’Assemblée nationale ont le droit d’amendement.
Après l’ouverture du débat, le Gouvernement peut s’opposer à l’examen de tout amendement qui ne lui aurait pas été antérieurement soumis ». Toutes les dispositions (charte et constitution) ayant été respectées, vu les innovations introduites (création de l’AIGE) et compte tenu du caractère inclusif (à travers les consultations des acteurs politiques, de la société civile, des experts et anciens ministres), la promulgation s’imposait au Président de la Transition. L’intérêt supérieur du Mali a prévalu face aux ambitions démesurées de certains.
Toutes les polémiques soulevées relèvent de la mauvaise foi ou de la manipulation. Au sommet de l’État, il n’y a rien car ceux qui nous dirigent, sont des grands hommes, « des hommes d’Etat ». Et puis le Président de la Transition a donné un signal fort au cours de la session du Conseil des Ministres le 22 juin en chargeant le Ministre de l’Administration territoriale de conduire, désormais, les réformes et le dialogue avec tous les acteurs, avec bien sûr ses deux collègues de la Refondation et des Réformes politiques et institutionnelles.
Ce qui présageait la promulgation de la loi électorale telle que votée par le CNT.

SANGARE, LECTEUR ANONYME :
La promulgation de la loi électorale est une avancée pour acheminer vers des élections crédibles et transparentes. Contrairement à certaines opinions, la promulgation n’est nullement un désaveu contre le PM. Cela est une méconnaissance du fonctionnement des institutions. L’avant-projet est toujours élaboré par le ministère concerné ou par une commission interministérielle. L’avant-projet est ensuite examiné en conseil de Ministres présidé par le président de la République et le projet est ainsi adopté.
Il revient au PM de le soumettre au parlement. Dans ces conditions, attribué la paternité du projet au PM relève de la malhonnêteté intellectuelle. Certains se réduisent en affirmant que quelqu’un voudrait organiser les élections à Baco-Djocoroni ACI et proclamer les résultats sur les ondes.

Boubacar Koumaré, Enseignant :
A mon avis le président a fait le choix du pragmatisme de l’objectivité, de l’inclusivité au détriment du choix hasardeux d’un clan, celui du PM, qui pensait pouvoir se substituer à l’ensemble Mali pour dicter sa vision erronée et trop partisane du nouveau Mali. Le CNT quoi qu’on dise de lui, a cette fois-ci eu le mérite de jouer pleinement son rôle d’organe législatif en apportant des amendements significatifs au projet de loi électorale initiale pour qu’il reflète plus la volonté de la majorité des maliens. La preuve est que beaucoup de bords politiques et même beaucoup d’associations de la société civile s’y reconnaissent à travers des différentes déclarations. Le président de la transition a préféré suivre le choix du CNT car il est celui qui nous fait avancer à beaucoup d’égard.
De un, l’apaisement avec la majeure partie des acteurs politiques qui voit en ce geste du Président de la transition un acte d’espoir aux antipodes à ceux d’un seul clan avec sa formule cavalière, de deux une avancée majeure dans l’optique de l’organisation des élections générales qui remettront le Mali dans l’ordre constitutionnel normal, chose qui marquera un point dans les négociations avec nos partenaires de la CEDEAO en vue de la levée des sanctions à nous imposer, en cas de consensus autour d’un chronogramme détaillé.
En somme la promulgation de la nouvelle loi électorale est, il faut le dire un désaveu pour le chef de l’exécutif mais un brin d’espoir pour le malien lambda qui voit éviter une autre crise institutionnelle qui pointait à l’horizon et qui ne nous aurait pas du tout fait avancer.

Dr Kassim Traoré, Médecin :
La promulgation de cette nouvelle loi électorale est un attentat au peuple souverain du pays, et à l’idée panafricaniste à cause de laquelle le Mali est entrain de recevoir tous les honneurs de l’Afrique. Il faudra purement et simplement l’abroger ou la relire ! Le Mali n’est ni pour les autorités actuelles ni pour quiconque mais plutôt pour les maliens.

Youssouf Keïta, Président AJDS :
La loi électorale est un maillot essentiel du processus électoral et d’un retour à l’ordre constitutionnel. La promulgation de la nouvelle loi électorale par le président de la transition est pour moi un espoir pour un nouveau Mali. Tout le monde est d’accord que l’ancienne loi électorale était caduque en partie qu’il fallait lui donner une nouvelle aspiration. J’ai beaucoup apprécié la démarche du CNT, qui a remodelé la nouvelle loi électorale, après une large concertation. Le Conseil National de la Transition a montré son impartialité et surtout sa volonté d’aller un renouvellement de texte consensuel. Pour moi contrairement à d’autres personnes le CNT n’a pas fait d’acte de félonie et au contraire car pour l’une des rares fois un conseil national ne suit pas aveuglement le gouvernement.
Le gouvernement jouait à un jeu dangereux, car à ma connaissance dans la préparation de cette loi, il n’a entamé aucune consultation avec la classe politique, on ne peut pas faire une loi électorale sans la classe politique, acteur principal de la vie politique. Ce fut la première erreur corrigée par le CNT, une fois la proposition de loi arrivée sur leur bureau, la commission des lois a entamé une large consultation avec l’ensemble de la classe politique et même la société civile.
A nom avis cette lois électorale n’émane pas du gouvernement, ni du CNT mais du peuple au regard des démarches qui ont abouti à son adoption. C’est l’une des raisons pour laquelle le Président de la transition n’a pas hésité à promulguer cette loi. Certes, il est important de signaler que tous n’est pas parfait dans cette nouvelle loi, personnellement je n’ai pas apprécié qu’on institutionnalise la transition et le fait de changer le délai de 6 mois à 4 mois pour la démission d’un élément des forces de sécurité et défense pour se présenter à une élection présidentielle.
Maintenant, il est important de faire une large sensibilisation et d’information autour de la loi électorale surtout par le gouvernement, les acteurs politiques et la société civile. Les partis politiques doivent former l’ensemble de leurs militants sur la nouvelle loi électorale, il est urgent que la loi électorale soit maitrisée par les acteurs de la vie politique.

Mamoutou Abdoulaye Doumbia, Cadre de Banque, Directeur des Risques :

Le Mali est à un moment crucial où les maux de la vie de notre nation se sont déclenchés à la suite des élections législatives de 2020, bien entendu qu’il y avait d’autres problèmes liés à la gouvernance, à la corruption, aux réformes institutionnelles et constitutionnelles. Depuis la chute du dernier régime, les maliens ont exprimé un besoin de réforme afin d’avoir des élections libres, transparentes et surtout crédibles.
Plusieurs forums et assises se sont tenus dans ce sens et des solutions ont été proposées, mais il manquait une réelle volonté politique de les appliquer. Je pense bien que la nouvelle loi électorale qui vient d’être promulguée converge dans le sens de mise en œuvre de ses besoins. Mais les autorités de la transition doivent tout faire pour avoir une force adhésion de toutes les couches autour de cette nouvelle autorité. Elle dirigera des élections dont les acteurs ne sont autres que le peuple et les formations politiques, ils doivent impérativement se reconnaître dans cette nouvelle autorité sans exclusion aucune.
Nous espérons que les membres de cette nouvelle autorité seront des hommes intègres, travailleurs et désintéressés afin que nous puissions des hommes politiques élus dignement qui pourront prendre le relais pour faire ce pays une nation forte.

Diakaridia Diallo DG d’entreprise :
A mon avis le Président de la Transition a joué son rôle de 1ère Institution de la République. Maintenant delà à y trouver la petite bête, on est à une paire de manche. Les institutions doivent rester souder, se parler, se mettre ensemble afin d’adopter les réformes qui s’impose. La loi électorale est promulguée passons à l’étape suivante.

Alassane Diarra, Enseignant:
Je pense que le président s’est assumé pleinement et démontre une fois de plus qu’il est le président et que le dernier mot lui revenait. Je suis satisfait parce que la promulgation signifie aussi que la rue ne devrait pas tout le temps fait plier les décisions politiques au sommet de l’État. Par ce geste, il réitère sa confiance au CNT ainsi qu’à toutes les forces vives qui ont participé à la relecture du code. Souhaitons maintenant que la loi soit appliquée pour plus de paix ,de stabilité pour le Mali.

Amadou DICKO, Cadre du Parti YELEMA LE CHANGEMENT: CE QUE JE PENSE DE LA LOI ELECTORALE, EST QU’À YELEMA, NOUS TRAVAILLONS:
Tout d’abord, nous saluons tout l’effort de nos autorités pour l’amélioration de la situation sécuritaire de notre pays et encourageons de continuer la traque des bandits et terroristes qui désormais évite nos forces armées et attaques nos concitoyens. Et nous prions pour le repos de l’âme de nos défunts. Et nous demandons la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la nation et du peuple malien aux côtés de nos FAMAS qui œuvre nuit et jour pour notre sécurité au risque de leur vie.
Comme nous le savons tous, la loi électorale est déposée par le gouvernement et adoptée par le CNT, après l’avoir taillée sur ses mesures le17 juin 2022, promulguée par le président de la transition le 24 juin 2022, la nouvelle loi électorale se veut de conquérir l’adhésion de toutes les sensibilités de la nation en refondation. Cette promulgation ouvre la voie à un chronogramme détaillé des échéances électorales à venir. Dans ce sens, nous pouvons retenir 3 points importants :
1. La création d’un organe unique de gestion des elections : Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) qui remplace 3 structures même si le ministère de l’administration territoriale est fortement impliqué dans la gestion technique.
2. Les 92 amendements sur les 219 articles proposés par le gouvernement, fondés sur les recommandations des assises nationales, indiquent clairement un déphasage de vision des 2 institutions par rapport à la résolution de la question électorale, dont les résultats doivent être désormais acceptée de tous comme l’exigent la cedeao; les acteurs politiques et la société civile malienne.

3. Ouverture des portes à toute candidature civile ou militaire à condition de respecter les exigences de la présente.
Dès lors le compte à rebours a commencé et toute force politique ou non, confiante en elle, peut faire avance de son projet de société pour le MALI convalescent, à travers des actions concrètes pouvant apaiser et conquérir les cœurs des maliens déjà trop en souffrance. Ce qui est certain, il est important pour chaque association, mouvement et formation politique de comprendre que le sillage politique à une nouvelle tournure et que le peuple malien a tiré les leçons de ses blessures et douleurs. Et que seuls les maliens aujourd’hui, tous sentinelles trancheront dans les urnes.

Réalisation Dognoume Diarra

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