Sekhou Sidi DIAWARA : Que les militaires s’imposent par les règles démocratiques et non pas par la force

Sene Kunafoni

Les militaires tomberont dans la bassesse et finiront comme Amadou Aya SANOGO  s’ils s’imposent par la force. Le coup d’État est déjà consommé, c’est un fait. L’ère IBK appartient au passé et le moment n’est plus aux simples condamnations de principe. Ce temps n’est plus d’actualité, il est révolu. Passons maintenant à l’acte et à l’action. Le plus important c’est la survie et le redressement de  la nation, qui se trouve déjà dans lambeaux par le fait d’IBK et de ses hommes.

Et la survie, le redressement de la nation passe par la résistance du peuple, par l’affirmation de l’autorité de putschistes. Pour le peuple, cela consiste à faire bloc derrière les militaires et s’adapter aux sanctions que puissent prendre les organisations sous régionales, régionales et internationales, pour faire de ce coup d’État une véritable révolution à l’image de celui de Fidel Castro à Cuba, à celui de Jhon Rowmlis du Ghana. Donc le temps est à la résistance, à la souffrance pour un lendemain meilleur.

Quant aux militaires, il faudrait d’abord qu’ils se méfient de tous ces faux soutiens, de se débarrasser de tous les politiciens appartenant au mouvement démocratique de mars 1991, et surtout de se montrer équidistants à l’égard de certaines de nos autorités religieuses. Ensuite de savoir faire face aux sanctions, de ne pas se laisser trimbaler par la CEDEAO et tous les partenaires bis et multilatéraux. Les sanctions ne peuvent durer éternellement, c’est juste un laps de temps. Et nous devons faire de ce temps un moyen de découvrir et d’exploiter toutes les potentialités que regorgent le sol et le sous-sol de notre pays. Une occasion de se parler entre nous Maliens.

Dans l’histoire, l’une des sanctions les sévères infligées à un pays à la suite d’un putsch fut celle de Cuba de Fidel Castro. Mais par sa vision et la détermination du peuple, il a pu surmonter les obstacles, résister à la première puissance mondiale, pour que le putsch soit une révolution, pour que cette révolution impacte tous les secteurs de la vie de sa nation, pour que les nouvelles générations en bénéficient et vivent en paix.

Enfin, les militaires tomberont dans la bassesse et finiront comme Aya s’ils ne s’imposent non pas par les règles démocratiques mais par la force. Mais que cette force ne soit pas dirigée contre le peuple mais contre les forces du mal.

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