Initiée suite à un partenariat fécond entre l’Association des Editeurs de Presse Privée et le Fond d’Appui à la Formation Professionnelle et l’Apprentissage pour le renforcement de capacités des patrons de presse, après le premier groupe de 40 le mercredi 28 octobre, le 2eme groupe de 40 aussi suivi la formation de renforcement de capacités sur l’éthique et la déontologie en journalisme le jeudi 29 octobre 2020 à Siby à l’hôtel Kamadjan CAMARA de l’ex ministre Lansseni Balla KEITA. C’était sous l’enseignement de 3 des doyens de la presse malienne M. Sadou YATTARA ; Ex-ministre Manga DEMBÉLÉ et M. Mamadou DABO.
Avant de commencer la cérémonie le modérateur a demandé d’observer une minute de silence en la mémoire de M. Cheick Amadou BARRY un des grands journalistes de l’ORTM. S’en est suivi la présentation des participants et formateurs.
Ainsi, tout en abordant le thème du jour « l’éthique et la déontologie en journalisme », M. Manga DEMBÉLÉ a tout d’abord présenté le livre « les techniques journalistiques de base » tout en le recommandant à l’ensemble des participants pour plus de professionnalisme afin d’éviter plus de dérapage au sein du métier du journalisme.
Selon le doyen Manga Dembélé, le directeur est responsable de tout ce qui s’écrit dans le journal. D’ajouter que l’éthique et la déontologie sont des principes que le journaliste s’efforce de respecter avec sincérité et dignité. « L’éthique n’est pas une règle écrite, elle est l’ensemble des valeurs et des principes conformément à la vision personnelle et fondée sur la morale. La déontologie: en journalisme le travail est fondé sur 3 choses : la collecte, le traitement et la diffusion de l’information selon des règles bien définies. Le journaliste est en mission du public et non de son directeur ni du ministre de la communication. Alors si ton article ne sert pas le public ça perd sa raison d’être publié », martèle-t-il.
Abordant l’audience que peut voir un journal, M. Dembélé a informé que le journaliste crée l’habitude de lecture chez les lecteurs à travers ce qu’il fait d’utile pour le public. A l’en croire, les devoirs d’un bon journaliste professionnel sont entre autres: 1- ne prend pas dans la main des gens car on ne vient pas dans le journalisme pour avoir de l’argent, mais pour avoir une carrière ; 2- assurer les conditions de dignité aux journalistes de la rédaction afin de les mettre à abri de la tentation ; 3- le Journaliste doit toujours avoir sa source d’information et un article journalistique doit toujours être signé. Si l’article n’est pas signé il devient un tract et non un article ; 4- le journaliste doit toujours respecter la vie privée de gens ; on ne doit pas dévoiler le visage d’un mineur ou d’un présumé coupable. C’est après jugement, si la personne est révélé coupable qu’on peut se permettre de diffuser son visage ; 5- la responsabilité pénale et juridique incombe au patron du journal, il est responsable de tout ce qui est dans le journal. Ne jamais avoir honte de rectifier une fausse information que vous avez eue a donné par le passé.
Quant à M. Sadou Abdoulaye YATTARA, journaliste consultant en Communication membre de la HAC il a édifié les participants sur le thème « l’éthique et la déontologie, quels défis pour la profession ? »
A ses dires la morale, l’éthique et la déontologie sont des concepts qui assurent la dignité et la crédibilité du journaliste. En conclusion, il estime que la régulation et l’autorégulation (la carte de presse ; l’autorisation de création de journal ou de site) sont des règles que la HAC compte vigoureusement à appliquer pour plus de nettoyage dans le domaine.
Dognoume DIARRA
