C’est entouré de plusieurs membres de la CMAS, le samedi dernier 29 février dernier, au palais de la culture que l’Imam Mahmoud DICKO a lancé son appel dans une salle qui a dû refuser du monde.
Il y a des moments dans la vie d’un pays où l’histoire s’accélère en effet le Mali est à un tournant de de sa vie, indique l’imam Mahmoud DICKO, qui face à l’histoire, semble vouloir s’élevé au-dessus de la mêlé. À titre de rappel, il y a quelque semaine le parrain du CMAS confirmant sa posture d’homme incorruptible a précisé que le CMAS n’ira pas aux prochaines élections législatives. Au cours de la cérémonie Il a lancé qu’il y a eu trop de tergiversation. « Le Mali n’est pas un peuple soumis. Nous avons un islam choisi, pas un islam imposé. On refuse qu’on impose l’islam. C’est un peuple majeur. On doit aussi refuser qu’on nous impose ce qu’on doit faire » a martelé le parrain du CMAS.
« Je vais écorcher la classe politique. Nous sommes tous interpeller. Il est temps que nous prenons notre destin en main. Dès l’annonce de la date des législatives, il y a eu beaucoup de candidats de divers horizons politiques sur la même liste (alliance contre nature) sans médiation aucune. Mais on a demandé de se retrouver autour du Mali, ils ont refusé, même après des médiations (DNI). Le peuple doit tirer les conclusions» a-t-il tiré l’attention.
Ce qui se passe dans ce pays est aberrant, affirme-t-il tout en proposant au malien peuple de sortir un vendredi, de Kayes (Kidira) à Kidal afin de prendre son destin en main et mettre fin à cette situation. « Il faut que le gouvernement nous dit la vérité », insiste-t-il.
En fin il a lancé un appel à Iyad Ag GHALI ainsi qu’à Amadou KOUFFA en leur demandant d’avoir de la pitié pour le peuple qui a tant souffert. Affirmant qu’on ne peut pas négocier pendant que la violence continue sur le terrain, il leurs a demandé d’observer une trêve si réellement ils sont pour l’Islam. Concernant Danna Ambassagou qui n’a pas une revendication politique, seulement la défense et la sécurité des populations face à l’absence de l’Etat, il a témoigné que traitement qui lui a été réservé par les autorités n’est pas la bonne solution, mais le dialogue.
Ce que pense un malien de certains propos tenus par l’imam Mahmoud lors de ce meeting
Au-delà des propositions de solution, force est de constater que notre cher grand et respecté Imam a failli se laisser emporter par la colère. Si non, comment ose-il dire aux Maliens de sortir qui le peut, avec des pierres ou des bâtons ? Malgré l’estime que nous avons pour lui, il nous plait de rappeler que notre pays n’a pas besoin d’une ébullition du front social en ce moment. Nous en souffrons déjà.
Oui, le Mali qui demeure notre bien en commun a plus que jamais besoin de voir unir l’ensemble de ses filles et fils autour d’un idéal meilleur. Tout pour dire, que les Maliens de Kayes à Kidal doivent faire preuve de sagesse et de retenues. Nous ne devons en aucun cas, accepter d’engager la violence comme arme pour résoudre nos problèmes.
A propos de la crise scolaire l’Imam Mahmoud Dicko doit inviter les différentes parties autour d’un dialogue sincère aboutissant à un dénouement heureux. C’est ainsi qu’il servira de la plus belle des manières à son pays, qu’il aime si bien certainement.
Issa Baradian TRAORE
Le Confident