La sixième édition de la rencontre régionale de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée entre le sahel et les pays côtiers a eu lieu du lundi 07 au jeudi 10 octobre 2019 à Mensvic Hôtel à Accra autour de pertinentes discussions entre facilitateurs et acteurs du pastoralisme. A l’issue de la rencontre des recommandations concrètes incitant les décideurs politiques a plus de considération sur le pastoralisme.
Fidèle aux recommandations de la 5eme édition tenue au Benin, cette 6eme rencontre a été l’occasion de sauvegarder les acquis, faire ressortir les difficultés persistantes dans le secteur du pastoralisme afin de réduire les conflits entre éleveurs et paysans en particulier et entre éleveurs pasteurs transfrontalière des pays du sahel et côtiers de l’Afrique de l’Ouest en général. Le secteur fait toujours face à des défis liés à des conflits autour des zones de pâturage. Très souvent, ces conflits résultent à des morts d’hommes et des personnes déplacées. À cet effet, chacun des pays participants a, au cours de la rencontre, fait une présentation de bilan des réalisations faites pour plus d’apaisement dans secteur du pastoralisme, mais aussi et surtout les défis à relever dans chacun des pays respectifs.
M. Yama MBODJ, facilitateur venu du Sénégal confirme : « Cette rencontre a été l’occasion de mieux tracer le bon devenir du pastoralisme et la transhumance transfrontalière dans les différents pays à travers des plaidoyers auprès des décideurs politiques de l’espace CEDEAO pour mettre fin au préjugés et stigmatisation contre les acteurs du pastoralisme. Elle met également en exergue les efforts déjà fournis par les différents pays membre de la rencontre. Il est plus que jamais nécessaire de faire comprendre aux décideurs que le pastoralisme est aussi une activité à soutenir tout comme l’agriculture ».
Madame Khady FALL TALL, Présidente régionale AFAO-WAWA a vivement plaide tout au long de la rencontre pour plus d’assistance à la femme beaucoup marginalisée dans le secteur du pastoralisme. Hors, martèle-t-elle, elle a un rôle prépondérant dans la résolution des difficultés auxquelles est confronté le pastoralisme. Comme solution pour une bonne implication de la femme, Madame Khady FALL TALL a suggéré qu’il y est plus de femme lors des prises de décisions autour du pastoralisme, aider la femme dans l’élevage des petits ruminants et encourager l’éducation des enfants des éleveurs.
Même si le Mali et le Niger, deux pays du sahel se glorifient d’être initiateurs de cette rencontre autour du pastoralisme, le Benin et le Togo ont séduits les participants à la 6eme rencontre. Ils sont désormais des pays modèles dans la bonne organisation pour une résolution durable des conflits liés au pastoralisme et à la transhumance. Et mieux, le pastoralisme demeure chez eux l’un des secteurs qui apportent plus à l’économie nationale grâce au Comité National de la Transhumance pour le Togo et l’Association Nationale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de Ruminants (ANOPER) pour le Benin.
Dognoume DIARRA