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Présentez-vous à nos lecteurs
Je me nomme Canice Ihiuoma, je suis le vice-président du bureau fédéral de la communauté des Nigérians résidents au Mali.
Qu’est ce qui était à la base de votre audition?
Au Mali notre association se nomme OODOUA inclus dans ‘’NIDO », diaspora Nigériane au Mali. Nous avons mis une Association sur place. Ladite Association est constituée de 5 ethnies Nigériane ayant chacune une communauté au Mali ici à travers une coordination dans laquelle 2 éléments représentent chaque communauté. La présidence de ladite coordination est tournante entre les 5 ethnies et s’obtient par vote de bulletin secret. Et arbitrairement, à la grande surprise de tous, l’ambassadeur et le consul ont voulus imposé leur candidat pour être le Président. Dieu merci, les critères d’exigibilité a fait que nous avons emporté le scrutin faisant de Misbaou le Président. Donc l’ambassade pour nuire à notre image a décidé d’exclure notre communauté de toutes les activités en mettant les officiels du Mali en contact avec ceux-là qu’ils soutenaient, mais n’ont pas pu nous vaincre. Dès lors ils n’arrêtent pas de nous rendre la vie difficile avec des convocations par-ci-par-la. Hors parmi ces gens-là il y a des trafiquants, des corrompus et autres font leurs affaires.
On avait décidé de rapatrier nos compatriotes venus ici dans le cadre de trafic humain, plus précisément les filles qui font la prostitution. La communauté a demandé de les rapatrier tous, donc pour se faire de l’argent le consul avec l’appui de l’ambassade de donner le feu vert à une association nommée ‘THAT », composée par les gens de leurs volonté pour représenter notre association. Ceux-ci avec la BIJ qui prend de l’argent aux prostituées et les laisser faire ce qu’elles veulent. Nido à travers notre association a, alors écrit une pétition avec toute la communauté envoyé à Abuja pour décrier leur comportement au Mali. Moi, j’ayant signé à la place de mon président en déplacement est là que j’ai été arrêté.
Comment avez-vous été arrêté ?
Le 28 Avril 2019 le commissariat du 10ème arrondissement m’a convoqué sachant que l’affaire est en dehors de leur compétence alors ils l’ont envoyé au tribunal de la commune VI et le procès était prévu pour le 2 Septembre passé. Entre-temps le vendredi passé ils sont venus me chercher avec des éléments de la BIJ pour me conduire à leur commissariat. En ne sachant quoi me reproché, le commandant BIJ m’a dit de rentrer alors le lendemain samedi j’ai reçu une instruction du commandant BIJ qui m’a dit de me rendre là-bas le samedi à 14h et c’est là qu’ils m’ont gardé jusqu’au mercredi 28 Août vers soir au tribunal de la commune VI. Le juge d’instruction m’a dit devant eux que cette affaire doit être gérée au Nigeria et non au Mali et qu’apparemment les faits qu’ils me reprochent ne sont pas fiables.
Votre mot de fin ?
Je remercie Dieu et toute la communauté Nigériane du Mali de m’avoir soutenu dans cette situation difficile. Je réitère a l’autre partie que j’ai plus de 30 ans au Mali ici. Et même demain nous n’abandonnerons pas notre noble lutte d’embellir l’image du Nigeria au Mali. D’ailleurs il y a un village au Mali dont les femmes ont décidé de nous accompagner car depuis que les nigérianes sont arrivées chez eux beaucoup de leurs hommes ont déménagé dans les bars, donc elles veulent vraiment que ça cesse avec les prostituées du Nigeria et notre vocation est d’aider ces Nigérianes à travers la création d’emplois dignes et mettre fin à la prostitution.
Et en fin, celui qui a été élu par vote de toute une communauté, ce n’est pas à l’ambassade ni au consulat de lui retirer son titre.
Propos recueillis par Ben Abdoulaye