Centre de Recherche et de Lutte Contre la Drépanocytose: Malgré leur cri de détresse, des drépanocytaires laissés pour compte¹à

Sene Kunafoni

Depuis quelque moment les malades drépanocytaires sous traitement au CRLD du Point-G font part de leurs calvaires. Cela, à la grande surprise de l’opinion nationale qui croit toujours que les soins et suivis au niveau du centre de lutte contre la drépanocytose (CRLD) sont entièrement prise en charge par l’état.

En effet, au niveau du CRLD, l’un des manques cruciaux demeure l’absence de salle et de lit d’hospitalisation pour accueillir les malades. Raison pour laquelle, les malades sont dans l’obligation de quitter chez eux pendant des heures très avancées de la nuit, certains à 3h du matin pour aller chercher des places. « Si tu ne trouves pas de place, même si ta douleur est intense, ils ne vont pas te regarder », martèle une malade.
Aussi, certains estiment que l’accueil peu catholique au niveau du centre pose d’énormes problèmes. « Certains personnels sont tellement aigris, ils pensent que c’est notre volonté de pleurer quand la douleur est intense. Au lieu de nous soulager avec des mots accueillants et encourageants, ils crient sur nous tout en nous intimidant comme si nous étions des êtres à part entière. Moi personnellement, je préfère rester souvent à la maison avec ma douleur que de partir au CRLD du Point-G. Les voir souvent, me fait peur à cause des traitements peu catholiques du personnel », dénonce la même malade avec des larmes aux yeux.
Au-delà de tous ces manquements, il s’avère que contrairement à tout ce que les patrons du centre disent, il n’y a pas de comprimé au centre. Des malades informent que quelques injections seulement y sont disponibles et qu’ils paient presque tous les autres médicaments dehors à leurs propres frais.
Ils dénoncent le fait qu’à chaque consultation, il faut forcément payer cinq mille FCFA quand on n’est pas dans l’AMO. Or, la consultation n’a pas de périodicité, c’est dès que la douleur se manifeste. « C’est vraiment douloureux et décevant que nous soyons traités de la sorte dans notre propre pays et pour une cause naturelle. Ce n’est pas nous qui avons décidé d’avoir cette maladie héréditaire quand-même. Le pire est cette pensée trompeuse que les gens ont dans la tête en disant que cette maladie est seulement pour les personnes riches. Bien au contraire, la plupart de nous, sommes des pauvres. Si toutefois le gouvernement pouvait nous aider de façon générale avec un appui sanitaire, ce serait vraiment salutaire », sollicite un patient.

Dognoume Diarra

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