Plateforme contre la Corruption et le Chômage: « si le Général Salif TRAORE, Ministre de la Sécurité Intérieur et de la Protection Civile faisait bien son travail, il n’y aurait pas un deuxième Ogossagou » dixit Clément DEMBELE

Sene Kunafoni

Le lundi 17 février 2020 dernier, la PCC en partenariat avec la Coalition (5 syndicats) Nationale de la Police Malienne a organisé une conférence de presse  au cours de laquelle, la question des 119 diplômés de la Police Nationale et la question scolaire au Mali étaient à l’ordre du jour.

A l’entame de la cérémonie le Sergent-Chef de la police, M. Souleymane SANOGO représentant la Coalition a rappelé que le devoir de la police est d’être auprès de la population. «  C’est dans le devoir d’être près de la population malienne que la Coalition Nationale de la Police s’engage à travailler main dans la main avec la PCC contre toute forme d’injustice», renchérit-il. Ainsi il a informé qu’au sein de la police nationale du Mali, 119 diplômés sont victimes de violation des textes du décret 0657 du Général Sadio GASSAMA sous ATT en 2006 et une injustice flagrante du décret 07 93 du Général Salif TRAORE en 2016 sous IBK.

A en croire le Sergent-chef de la police, conformément au décret 0657 de 2006 signé par le Président ATT, qui donnait droit au diplômés de la police de grades supérieurs, le collectif des 119 ont sollicité l’aide des Syndicats de la police et de la PCC afin qu’ils soient mis dans leurs droits. A titre de rappel, le Sergent-chef Souleymane SANOGO affirme qu’à l’époque (2006) une première vague avait été mise dans ses droits. « Alors la loi n’étant pas rétroactive, il demeure obligatoire que les 119 diplômés répondant aux critères du décret 0657 de 2006 avant qu’il ne soit abrogé en 2016 soient mis dans leurs droits. Que leur dossier soit débloqué au niveau de la cour suprême », conclut-il.

Pour le e Président de la PCC, Clément DEMBELE, il a témoigné l’engagement de la PCC auprès de la Coalition Nationale de la Police jusqu’à ce que les 119 diplômés soient mis dans leurs droits. A cet effet, il a lancé un vibrant appel aux maliens de tous bords, à sortir massivement le vendredi 21 février matin pour soutenir la coalition nationale de la police pour demander que le droit des 119 diplômés conformément au décret 0657 signé en 2006 par le Président Amadou Toumani TOURE ou le départ du Général Salif TRAORÉ du Ministère de la Sécurité Intérieur et de la Protection Civile du Mali. Il a ensuite martelé que le Général Salif n’est pas en manque de moyen, mais en manque de compétence et de volonté à satisfaire le besoin de ses hommes.

A titre d’exemple, le Président Clément a évoqué que sous IBK, le Ministre de la défense a été changé 7 fois, mais le même problème d’insécurité existe au Mali. « Ce qui veut dire que le problème n’est pas au niveau de la défense, mais de la sécurité et le Ministre en charge de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile n’a jamais été changé. C’est le Général Salif qui doit être changé pour incompétence. S’il faisait bien son travail, il n’y aurait pas un deuxième Ogossagou », affirme Clément DEMBELE.

Abordant la deuxième question à l’ordre du jour, le Président de la PCC a affirmé que la crise scolaire au Mali est une apocalypse pédagogique. Selon lui, au lieu de 9 mois d’études scolaire, les enfants maliens n’ont fait que 3 mois l’année dernière et que le même cas risque de se répéter en cette année 2020 si rien n’est fait. Ce qui est très grave, ajoute-il. Pour sauver l’école malienne, il informe que la PCC organise une marche  pacifique le 28 février prochain, de la place de l’indépendance au monument de la paix pour demander au gouvernement malien la résolution définitive de la crise scolaire au Mali. « Même s’il faut annuler les élections législatives du 29 mars et régler le problème des enseignants avec les 12 milliards afin de satisfaire l’article 39 que réclament les enseignants », propose-t-il.

Précisant que la PCC ne soutien ni les enseignants, ni le gouvernement, le Président de la PCC a rappelé que la Plateforme sortira en tant que parents d’élèves pour sauver l’école malienne. « Si le 6 mars l’école n’est pas ouverte, la PCC marchera encore et s’il le faut, elle décrètera un vendredi noir à cet effet et proposera au gouvernement et aux enseignant la mise en place de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) permettant d’anticiper les problèmes pendant les vacances afin de mettre définitivement fin aux grèves intempestives des enseignants au cours de l’année scolaire », conclut-il.

 

Dognoume DIARRA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Next Post

POLICE NATIONALE : Un présumé assassin dans les mailles du Commissariat du 17eme Arrondissement de l’Hippodrome

Depuis sa prise de fonction à la tête du Commissariat du 17ème Arrondissement le 24 janvier dernier, l’increvable Commissaire Divisionnaire Zarawana a inlassablement engagé pour la quiétude des populations, un combat impeccable contre la recrudescence de l’insécurité dans la Commune II du District de Bamako. Cette lutte vient de s’illustrer […]