Désormais une tradition dans l’ensemble des pays Africains d’il y’a 35 ans, la journée du 16 juin est consacrée au dépôt de Gerbe de Fleurs au mur de l’Enfant Africain. À l’instar des autres pays Africains le Mali a célébré l’édition 2025 en procédant au dépôt du Gerbe de Fleurs à la Cité des Enfants sous le thème : « Nos valeurs et cultures, un bouclier pour nos enfants ».
Sous la présidence de Madame Diarra Djeneba Sanogo, Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, étaient présents à cette cérémonie, aux côtés de Madame la Directrice Amina Cissé, le Coordinateur des chefs de quartier de la Commune VI, M. Seydou Sangaré ; le représentant de l’Agent Chargé d’Expédier les Affaires Courantes de la Mairie de la Commune VI ; Madame l’Ambassadrice du Burkina au Mali; la représentante de l’Ambassade de l’Afrique du Sud au Mali ; Des partenaires techniques et financiers tel que l’UNICEF, JOFA ACTE.
Après les mots de bienvenue de M. Seydou Sangaré, Coordinateur des Chefs de quartier et M. Le Maire de la Commune VI, Idriss Emmanuel Camara, le représentant de la Présidente du parlement des enfants, Fatoumata dite Diamissa Kané a, après avoir donné l’historique de la journée de l’Enfant Africain, informé que cette journée a pour but de susciter des débats autour de la protection de l’Enfant en Afrique avec des propositions de nouvelles perspectives.
Ainsi, il a confié le sort des enfants à l’ensemble des acteurs du domaine des enfants présents. Plus particulièrement il a exhorté le département ; les parents d’élèves ; la COMADE et l’UNICEF de faire tout pour faire une priorité, le sort des enfants. Il a témoigné que force est de constater que de nombreux enfants et leurs parents vivent dans les sites de déplacés et dans les camps de réfugiés à cause de la crise multidimensionnelle que connait le Mali depuis belle lurette. Mieux, il a évoqué que c’est à cause de cette situation, que de nombreux enfants n’ont pas d’actes de naissance, ne vont plus à l’école, n’ont pas accès aux services de santé, n’ont pas une alimentation saine et un logement décent.
Il a ensuite souligné qu’il est regrettable de constater que dans des communautés, que des filles continuent d’être données en mariage avant l’âge requis. Sans oublier les phénomènes d’abandon d’enfants, d’infanticide, de mendicité des enfants, toute chose qui constitue aujourd’hui des sujets d’inquiétude des populations et de préoccupation pour les plus hautes autorités du pays.
Saisissant l’occasion, il a fait un plaidoyer auprès du Gouvernement du Mali et les Partenaires Techniques et Financiers PTF pour l’amélioration des lois en vigueur conformément au thème de la 35ème édition : « Nos valeurs et cultures, un bouclier pour nos enfants ».
En fin, il a salué les efforts réalisés dans le cadre de la protection des enfants à savoir : l’adoption de la Politique nationale de Promotion et de Protection de l’Enfant en 2014 ; l’adoption de la Politique nationale de Promotion de la Famille en 2015 ;la création du Programme national pour l’Abandon des Violences Basées sur le Genre en 2019 ;la création des Unités de prise en charge holistique des survivantes et survivants de violences basées sur le genre ; l’élaboration de la Stratégie nationale multisectorielle pour mettre fin au mariage d’enfants ; l’adoption de la Loi n° 2018-027 du 12 juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap et son décret d’application ;l’élaboration des Outils harmonisés de Gestion de Cas en protection de l’enfance ; la participation active des enfants à la promotion de leurs droits et à l’accomplissement de leurs devoirs ; le renforcement des Institutions de protection d’enfants ; la promotion des valeurs familiales en matière de protection de l’enfance ;les déclarations publiques d’abandon des pratiques néfastes par les communautés ;la célébration des Journées dédiées aux enfants.
Précisant que les enfants de la rue ont les mêmes droits à l’éducation que tous les autres enfants, le Représentant Résident de l’UNICEF a témoigné que la question des droits de l’enfant est universelle et non discriminatoire. Ainsi, il a réitéré l’accompagnement et le soutien du Bureau de l’UNICEF auprès du Mali dans ses efforts pour la pleine réalisation des droits des enfants tels qu’énoncés dans la Convention relative aux Droits de l’Enfant.
Faut-il le rappeler, le 16 juin est une date en hommage aux enfants Sud-africains massacrés à Soweto le 16 juin 1976 par le régime de l’Apartheid, alors qu’ils manifestaient pour réclamer un système éducatif conforme à leur langue maternelle. Raison pour laquelle elle est célébrée partout en Afrique », a-t-il conclu.
Pour conclure des messages de paix et de cohésion sociale ainsi que le défilé en tenues traditionnelles des enfants du Mali ; des communautés africaines vivants au Mali ; des enfants de déplacés internes et externes (UNHCR) ; des enfants de l’école russe au Mali ont précédé le dépôt du Gerbe de Fleurs au mur de l’Enfant Africain par Madame le Ministre, Diarra Djeneba Sanogo.
Dognoume Diarra