FMO-FAPH/USTTB : La promotion des nouvelles technologies au cœur du lancement de l’année académique 2020 – 2021 

Sene Kunafoni

Le lundi 24 mai 2021, le nouvel amphithéâtre de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) a abrité la cérémonie de lancement de l’année académique 2020-2021. C’était sous le thème « les T. I. C dans l’enseignement, une réalité et un défi », c’était en présence de plusieurs anciens professeurs de l’ex FMPOS qui ont reçu chacun des distinctions honorifiques de reconnaissance à cette occasion.

Après une cordiale bienvenue souhaitée à toutes et à tous, le Doyen de la Faculté de Médecine, Pr Seydou Doumbia a tout d’abord invité les uns et les autres à rendre hommage à tous ses prédécesseurs, enseignants et chercheurs qui ont semé et entretenu la culture de l’excellence dans lesdites facultés afin de les en faire la vitrine et la fierté du système universitaire national. Tout en témoignant sa pensée pieuse pour tous ceux qui nous ont quitté : membres du personnel administratif, professeurs honoraires, enseignants, étudiants et proches, il a demandé d’observer une minute de silence en leur mémoire.

Pour évoquer la nécessité et l’indispensabilité des T.I.C dans l’Enseignement d’aujourd’hui, il a informé qu’avec les difficultés académiques de l’année précédente dues à la COVID 19, c’est grâce aux T.I.C qu’ils ont pu assurer une continuité pédagogique. ‘’Nous avons, en plus du présentiel, fait recours aux plateformes d’enseignement en ligne dont l’apport devient incontournable pour la qualité de notre formation. C’est le lieu de saluer la participation effective des enseignants, pour la qualité et la transparence dans les évaluations’’.

En dépit de cette avancée notoire, le Doyen Doumbia a laissé entendre que les deux facultés FMOS-FAPH connaissent de difficultés énormes dans la gestion des effectifs pléthoriques (3000 étudiants en première de médecine et 1000 en première année pharmacie), hors, le plus grand amphithéâtre que nous disposons à une capacité de 588 places. A cet effet, il a alerté que le système de « numerus Clausus » crée en 2002 a réellement montré ses limites. A cela s’ajoutent le manque d’assiduité aux stages nécessitant l’instauration d’un système d’évaluation ; la durée interminable des thèses pouvant dépasser 3-4 ans pour un cycle de 6-7 ans, nous interpelle. Aussi le manque d’enseignant sachant que le dernier concours de recrutement des Maitres-Assistants remonte en 2016. Les départs à la retraite et l’émergence de nouvelles disciplines en médecine et en pharmacie dénote le réel besoin de recrutement.

Aux enseignants et chercheurs des deux facultés, le Doyen a recommandé que pour cette année 2021, l’adoption du carnet de stage et de la charte de thèse en médecine pour renforcer la qualité de la formation médicale et de la recherche. L’accompagnement pédagogique des assistants et maitres-assistants et leur promotion sera renforcé par un programme de mentorat.

Aux étudiants, futurs médecins, le Doyen Seydou Doumbia leur a invité à s’inscrire dans le délai, car on est étudiant à l’université que lorsqu’on est inscrit. En leur exhortant à plus d’assiduité aux cours, il leur a prié de vouloir tenir compte de l’hygiène de l’environnement dans lequel ils étudient (amphithéâtres, bibliothèques, cours, jardins, etc.).

Le secrétaire général du comité AEEM, M. Ascofaré a abordé dans le même sens que le Doyen en reconnaissant que le numerus clausus à bel et bien montré ses limites, d’où l’urgence d’instaurer en sa place un concours d’entrer. Aussi, il a exhorté aux plus hautes autorités de la création d’autres facultés de médecine et de pharmacie publique dans d’autres Régions du Mali. Car après 60 ans d’indépendance, le Mali reste l’un des seuls pays de la sous-région qui dispose d’une seule faculté de médecine et de pharmacie installée dans la capitale.

En guise de leçon inaugurale, le Pr Bah Keita a donné des conseils d’encouragement aux étudiants pour s’inscrire dans la logique de l’excellence et la constance. Tout en relatant l’histoire de la médecine malienne, il a rendu un vibrant hommage aux premières dames et premiers hommes qui se sont sacrifiés pour que nous soyons là aujourd’hui.

Issa Baradian Traore

 

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