Farako Mountougoula: La population terrorisée par des bandits armés

Sene Kunafoni

Depuis plusieurs semaines, les habitants du quartier Farako Mountougoula, dans la zone de Tabakoro, vivent dans une angoisse permanente. Chaque nuit ou presque, des bandits armés font irruption dans les domiciles, semant la terreur et laissant derrière eux un sentiment d’abandon total.

Les assaillants, souvent motivés par le vol de biens matériels, n’hésitent pas à tirer sur les habitants en cas de résistance. Les cas de violences physiques, voire de meurtres, se multiplient, suscitant une vive inquiétude au sein de la population.
Selon plusieurs témoignages recueillis, les vols à main armée se sont presque banalisés, au point d’être rapportés quotidiennement dans les mosquées et autres lieux de rassemblement communautaire.

« Nous sommes livrés à nous-mêmes », déplore un résident. Les forces de sécurité se renvoient la balle : les policiers affirment que la zone relève de la gendarmerie, tandis que les gendarmes, eux, brillent par leur absence. Une situation qui profite aux malfaiteurs, opérant en toute impunité. Argent liquide, téléphones, motos, ustensiles de cuisine : tout ce qui peut avoir une valeur est emporté. Et gare à ceux qui résistent : ils risquent d’y laisser la vie.

Deux cas récents illustrent la gravité de la situation. Le premier concerne un homme qui a échappé de justesse à la mort grâce à l’intervention courageuse de son épouse. Alors que des bandits faisaient irruption pour s’emparer de leur moto Jakarta, il a été pris pour cible. Sa femme, enceinte l’a poussé au sol, lui évitant une balle qui aurait pu être fatale.
Le second cas a connu une issue plus tragique : un autre habitant a été abattu de deux coups de feu à bout portant, avant que ses agresseurs ne s’enfuient avec sa moto et son argent. Face à cette recrudescence d’attaques et au sentiment d’abandon des autorités, la colère monte. Si rien n’est fait rapidement pour sécuriser la zone, certains habitants menacent de se faire justice eux-mêmes. Une perspective inquiétante dans un climat déjà marqué par la peur et la défiance. La police et la gendarmerie doivent s’unir pour protèger ces population dans l’angoisse.

La Rédaction

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