Entreprise Générale d’Eudes et d’Exécution de Bâtiment (EGEEB): Un mouroir pour ses employés sénégalais au Mali?

Sene Kunafoni

Marchant sur l’abus de pouvoir à l’égard de ses compatriotes sénégalais et abus de confiance vis-à-vis d’un locataire malien, M. Pape Modou SALL, le Directeur Technique de l’EGEEB en commande pendant l’absence de son papa, serait en train de causer le déshonneur à la nation Sénégalaise au Mali aujourd’hui.

En effet, Il se trouve que l’entreprise EGEEB a fait venir M. Babacar DIEYE, un ouvrier avec sa famille de Dakar pour le Mali tout en lui promettant de meilleures conditions de travail et d’hébergement. Dès son arrivée au Mali avec sa famille, il a eu la chance d’avoir en location,  un appartement de M. Boubacar KEITA. Selon M. KEITA, il a dument élaboré un contrat de location mensuelle avec M. DIEYE qui était rassuré d’avoir son salaire mensuellement et s’acquitter du paiement de la location comme il se doit.

Cependant, renchérit M. Boubacar KEITA, à la grande surprise de tous, M. Babacar DIEYE a fait plus de 4 mois sans payer ma location comme prévu. Quand je lui ai rapproché pour savoir les raisons qui font qu’il ne s’acquitte pas du paiement, il m’a avoué que l’EGEEB passe des mois sans payer les employés. Et qu’à son tour, il n’arrive pas à payer la location. Que même la nourriture pour sa famille pose d’énorme problème.  Selon M. KEITA, c’est dès lors que M. Pape Modou en sa qualité de Directeur Technique a été saisi et il a pris l’engagement à travers un document dument signé dont le contenu est la suivante : « Je soussigne M. Pape Modou SALL, Directeur Technique de l’Entreprise EGEEB déclare avoir pris les engagements suivants : 1- je me porte garant du règlement mensuel de la location du loyer de M. Babacar DIEYE au niveau de son locataire, M. Boubacar KEITA à partir du mois de novembre 2019 ; 2- je reconnais qu’il doit une arriérée de 320 000 FCFA à M. KEITA et je m’engage a le régler de la manière suivante : une somme de 200 000 FCFA sera versée le 05/11/2019 ; En plus du loyer du mois de Novembre, une somme de 110 000FCFA sera ajoutée le 05/12/2019 et le 05/01/2020, en plus du loyer du mois de Décembre, la somme de 20 000 FCFA sera complétée. A partir de cette date, l’arriérée sera soldée et je continuerai à payer le loyer de M. DIEYE au plus tard le 07 de chaque moi ». Aux dires de M. KEITA, après ces engagements avec quelques paiements en 2019, Modou SALL fait semblant d’oublier carrément ses propres promesses. Il n’a payé ni le mois de janvier, février ou mars 2020.

Avant de mettre cet article sous presse on a mainte fois tenté de rencontrer M. Modou SALL ou le joindre par téléphone pour connaitre sa version des faits, mais en vain. C’est suite à un sms lui expliquant les raisons pour lesquelles on lui cherche qu’il a arrogamment répliqué en ces termes : «  Bonsoir M. DIARRA. Écrivez ce que vous voulez si ce n’est pas avéré vous serez poursuivi pour diffamation. Merci. Vous avez vu que j’ai payé 320 mille d’arriéré de loyer à un agent que je ne devais pas d’argent. Merci de le rajouter. Vérifiez bien vos informations, depuis lors c’est moi qui paye et j’ai mes quittances. Je payais au fils du locataire et j’ai toujours averti le papa du payement dès que c’est fait. Demain arrivé à mon bureau je regroupe tout, mais je ne pourrai les remettre que main à main. Nous sommes à Hamdallaye ACI2000 derrière la BNDA. Le matin j’ai des réunions mais vers 15h j’y serai InchaAllaha ».

Evitant de se voir en l’absence du locataire, le journal a proposé à M. Pape Modou SALL d’envoyer via WhatsApp, la photo des quittances ou de venir avec chez le locataire KEITA à Djelibougou, le lundi 20 avril à 17h30 pour prouver qu’il a payé les mois de janvier, février et mars 2020, mais en vain. Pour preuve que M. Modou ne paye pas bien ses employés, M. KEITA évoque que le jour où il a fait le document d’engagements chez lui, qu’il a dénoncé deux de ses entreprises partenaires au Mali dont Djigué S.A et une appartenant à un certain BATHILY affirmant qu’elles ne seraient pas solvables.

Dans cette situation, ce sont les pauvres employés Sénégalais travaillant au compte de son entreprise (EGEEB) qui en paient les frais. « Et nous qui leurs louons nos appartements, nous sommes directement des victimes collatérales pour non-paiement des locations qu’ils nous doivent pendant des mois », martèle M. KEITA.

En conclusion, il déclare que l’entreprise serait confiée à M. Modou SALL par son père en vacance à Dakar et qu’il se serait transformé en un demi Dieu contre les travailleurs qui ne peuvent même pas l’adresser la parole. A cet effet, il estime que tout malien doit se méfier d’une telle entreprise qui perd toute sa crédibilité avec des actes d’abus de pouvoir et de confiance de M. Modou SALL.

Issa Baradian TRAORE

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